Ce versement équivaut à 379.000 dollars (plus de 260.000 euros) par employé, qu'ils soient traders, vendeurs sur les marchés et autres fonctions impliquées dans ces activités. Il est de 100.000 dollars plus élevé qu'en 2008, année où la crise financière avait joué à plein.

"Quand on regarde cela de l'extérieur, on regarde les (montants en) dollars et on se dit que c'est élevé", commente Kenneth Raskin, spécialisé pour le cabinet d'avocats White & Case dans les pratiques en matière de rémunération des dirigeants.

"Il ne fait pas de doute que les montants en dollars sont élevés. La question est de savoir s'ils sont mérités."

Le revenu moyen par ménage américain aux Etats-Unis en 2008 était de 50.303 dollars (35.000 euros).

Michael Cavanagh, le directeur financier de JPMorgan, a déclaré à la presse que même si les salaires étaient en hausse dans l'ensemble, la banque d'affaires avait néanmoins réduit, en pourcentage, la part mise de côté pour les rémunérations.

En 2009, 33% du produit net bancaire (chiffre d'affaires) a été consacré aux rémunérations, contre 62% en 2008 et 44% en moyenne. L'année écoulée a été particulièrement faste pour la banque d'affaires chez JPMorgan.

Les analystes s'attendent aussi à ce que Goldman Sachs et Morgan Stanley, qui publieront leurs résultats la semaine prochaine, annoncent des augmentations de salaires.

Citigroup pourrait toutefois verser des primes pour 2009 similaires à celles de 2008, a-t-on dit à Reuters.

Selon des calculs publiés vendredi par le Wall Street Journal, les 38 principales banques et sociétés de Bourse américaines devraient verser un montant total de 145 milliards de dollars à leur personnel.

L'incompréhension de l'opinion publique face à ces chiffres a conduit le New York Times à lancer un appel au Congrès pour qu'il vote une taxe exceptionnelle sur les bonus bancaires.

Le Royaume-Uni et la France ont déjà annoncé une telle taxe.

Elinor Comlay, Clare Baldwin et Dan Wilchins, version française Danielle Rouquié, édité par Marc Angrand