KASSEL (dpa-AFX) - Le groupe d'engrais K+S s'attendà des tendances plus positives pour les mois restants après un premier semestre lent et la récente réduction de l'objectif de bénéfice annuel. Maintenant que le prix de l'engrais potassique a atteint un plancher au Brésil, les impulsions positives devraient prévaloir, a déclaré le président de K+S, Burkhard Lohr, selon un communiqué publié jeudi. La demande est en hausse et les prix augmentent, poursuit le manager dans une interview vidéo publiée sur le site web de l'entreprise.

En raison d'une faiblesse persistante des prix de la potasse au deuxième trimestre et des conséquences d'une grève portuaire au Canada, où K+S a construit il y a quelques années seulement la grande usine de Béthune, Lohr a dû revoir à la baisse pour la deuxième fois cette année l'objectif de bénéfice opérationnel pour 2023. Le cours de l'action a alors été mis sous pression, mais il a entre-temps récupéré ses pertes et se situait mercredi à la clôture de la bourse à environ 18 euros.

La tentative de reprise depuis le plus bas annuel de 14,35 euros à la mi-juin a ainsi été égratignée, mais elle n'est pas encore amortie, du moins pour le moment. En avril 2022, les titres avaient encore grimpé à plus de 36 euros, car après le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, les prix des engrais, déjà élevés en raison d'une forte demande des agriculteurs, avaient encore grimpé.

Mais déjà vers la fin de l'année dernière, les acheteurs avaient fait preuve de retenue sur les marchés de la potasse, notamment parce que les prix étaient trop élevés. Les engrais potassiques coûtaient parfois trois à quatre fois plus cher que la dernière fois. Les prix ont commencé à baisser.

Au cours du deuxième trimestre écoulé, le chiffre d'affaires de la Hesse du Nord est donc tombé à 826 millions d'euros, après un record de 1,5 milliard d'euros au même trimestre de l'année précédente, a indiqué l'entreprise lors de la présentation des chiffres définitifs. Comme on le savait déjà, le résultat avant intérêts, impôts et amortissements (Ebitda) s'est effondré de 97 pour cent à 24 millions d'euros.

Le résultat consolidé corrigé des effets exceptionnels s'est élevé à -54,9 millions d'euros, contre 436,3 millions de bénéfice il y a un an. Pour l'ensemble de l'année 2023, on s'attend toutefois à un "résultat consolidé ajusté après impôts dans une fourchette basse de trois chiffres en millions d'euros", a indiqué l'entreprise.

Pour l'ensemble de l'année, Lohr prévoit depuis fin juillet un résultat d'exploitation (Ebitda) d'environ 600 à 800 millions d'euros. La borne supérieure devrait être atteinte si "les impulsions positives de la demande et les tendances de prix actuellement observées se maintiennent", la borne inférieure si "une nouvelle réticence à l'achat se manifeste dans des régions de vente importantes". À titre de comparaison, K+S avait réalisé un bénéfice record de 2,4 milliards d'euros en 2022.

En ce qui concerne le flux de trésorerie disponible ajusté, Lohr prévoit entre 300 et 450 millions d'euros pour 2023. Après les six premiers mois, 274 millions d'euros sont inscrits sur la feuille de calcul, de sorte qu'il faut s'attendre à un deuxième semestre plus faible. L'évolution du cash-flow n'a cependant pas d'influence sur le programme de rachat d'actions en cours, selon Lohr.

Au printemps, K+S avait annoncé son intention de racheter ses propres actions à partir du mois de mai pour un montant allant jusqu'à 200 millions, ce qui représente environ 5 pour cent du capital social, après la forte année 2022. Au deuxième trimestre, environ trois millions de titres ont été acquis pour un total de 47 millions d'euros./mis/nas/he