UBS a maintenu son opinion Neutre et son objectif de cours de 624 euros sur Kering après la confirmation d'une enquête menée depuis février 2019 par le Parquet national financier à l'encontre du groupe pour "blanchiment de fraude fiscale" en France. Le broker rappelle que cette nouvelle n'est pas si nouvelle. En effet, Médiapart avait révélé en mars 2018 que le géant du luxe avait mis en place un montage fiscal qui lui aurait permis de déclarer en Suisse des activités menées dans d'autres pays, principalement en Italie, mais aussi en France.

Selon le media en ligne, ce système aurait permis à Kering d'échapper à 2,5 milliards d'euros d'impôts depuis 2002.

L'affaire a valu en 2019 à Kering un redressement fiscal record de 1,25 milliard d'euros pour le volet concernant sa marque Gucci, au terme d'une enquête du parquet de Milan débutée à la fin de 2017. Or, le bureau d'études souligne que la grande majorité des marques sont basées en Italie, et notamment l'enseigne florentine, qui représente environ 80% de l'Ebit du groupe.

A ce stade poursuit UBS, l'impact de cette enquête française est inconnu. L'analyste se permet cependant deux remarques. Premièrement, l'amende italienne représente moins de 2% de la capitalisation boursière du groupe. Deuxièmement, Kering s'est engagé ces dernières années dans un mouvement de hausse de ses impôts.

Le courtier observe enfin que depuis la parution de l'article, le titre a cédé 2,5% (clôture du mercredi 16 décembre), soit une perte de 1,8 milliard d'euros de capitalisation boursière.