"De hauts représentants des principales institutions financières se sont réunis avec samedi avec des responsables américains à la Fed de New York. Les discussions devraient reprendre dimanche", a dit un porte-parole.

De petits groupes devaient poursuivre pendant la nuit les travaux visant à trouver une issue à la crise traversée par Lehman Brothers, dernière victime en date de la crise du crédit immobilier.

La banque fondée en 1850 traverse sa pire crise depuis sa création et est à la recherche d'un repreneur après avoir annoncé mercredi 5,6 milliards de dollars de dépréciations d'actifs et 3,9 milliards de pertes à l'issue du troisième trimestre de son exercice fiscal.

Les dirigeants de la banque d'affaires, les repreneurs potentiels et les autorités fédérales tentent de mettre au point un plan de sauvetage. Elles espéraient y parvenir avant la fin du week-end, selon des sources proches des discussions.

Après avoir secouru la banque d'affaires Bear Sterns et les deux géants du refinancements Fannie Mae et Freddie Mac, le gouvernement a fait savoir qu'il ne souhaitait pas recourir une nouvelle fois aux fonds publics, selon une source proche du secrétaire au Trésor Henry Paulson.

Les pourparlers de samedi, auxquels ont notamment participé Paulson et le président de la Fed de New York Timothy Geithner, ainsi que les dirigeants des principales banques américaines, n'ont pas donné lieu à une annonce.

Mais selon une source informée, la solution finale pourrait inclure le transfert d'actifs dépréciés dans une structure dite de "mauvaise banque", dans laquelle des banques rivales pourraient investir. Celle-ci pourrait même être mise en faillite.

Le Financial Times a cependant rapporté que de nombreuses banques étaient réticentes à investir sur les actifs en difficulté de Lehman.

Le directeur de Lehman Dick Fuld chercherait pour sa part à trouver un repreneur pour son groupe, qui pourrait être Bank of America ou la britannique Barclays. Les éventuels repreneurs souhaiteraient cependant obtenir des autorités les mêmes garanties dont a bénéficié JPMorgan lors du rachat de Bear Sterns.

Dan Wilchins et Glenn Sommerville, version française Grégory Blachier