Ce dernier, qui a révélé début septembre un investissement de 3,2 milliards de dollars dans AT&T, avait pressé l'opérateur de réduire ses coûts et de modifier sa gouvernance, tout en exprimant ses doutes sur le rachat l'an dernier de Time Warner par AT&T pour 85 milliards de dollars.

Les deux parties ont discuté au cours des dernières semaines écoulées, a rapporté Reuters plus tôt dans le mois.

AT&T a également dit s'attendre à ce que Randall Stephenson conserve son poste de PDG jusqu'à au moins 2020.

Dans une lettre saluant les annonces faites par l'opérateur, Elliott écrit cependant qu'AT&T allait étudier la possibilité de séparer les postes de président et de directeur général et passer en revue différents candidats pour le rôle de DG.

"Nous félicitons AT&T pour les mesures positives annoncées aujourd'hui qui devraient créer de la valeur de manière conséquente et durable au sein de l'une des plus importantes sociétés américaines", déclare Elliott dans un communiqué.

Pour réduire son endettement - de 158 milliards de dollars au 30 juin - AT&T s'est lancé dans une frénésie de ventes d'actifs, la dernière en date, la cession d'activités portoricaines à Liberty Latin America pour 1,95 milliard de dollars, remontant au début du mois.

Le groupe prévoit de lever 14 milliards de dollars via des ventes d'actifs d'ici la fin de l'année.

Avec Time Warner, AT&T a mis la main l'an dernier sur des fournisseurs de contenus comme HBO, CNN ou encore les studios Warner Bros, producteurs notamment des films "Batman" et "Harry Potter". L'opérateur a toutefois dû attendre plus de deux ans pour finaliser cette opération en raison d'un examen minutieux des autorités de la concurrence.

Ce rachat a même été critiqué par Donald Trump et le président américain s'était à l'époque félicité de l'intervention d'Elliott, qu'il a invité à effectuer des changements chez CNN, cible récurrente de ses critiques pour sa couverture jugée partiale.

(Ayanti Bera et Neha Malara à Bangalore, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Amazon.com, Alphabet, Liberty Latin America, Netflix