Alphavalue - Consulting en baisse, outsourcing en hausse, réduction des effectifs au Benelux, voilà qui résume assez bien l’exercice fiscal 2011 de Logica. En prenant en compte les coûts de restructuration visant à préparer le terrain pour 2012, les bénéfices opérationnels de 2011 sont ressortis en baisse de 58% à £114m, tandis que le résultat net a diminué à un bien modeste £27m, contre £152m en 2010. Dans cette industrie connue pour sa cyclicité et ses coûts fixes élevés, Logica a réussi à maintenir sa dette nette 2011 au même niveau que fin 2010, et est suffisamment confiante quant à son avenir proche pour se permettre d’augmenter son dividende 2011 de 5% (3,8% de rendement sur la base du cours moyen 2011). En termes de CA, l'outsourcing, la division la plus résiliente, compte pour plus de 50% des revenus, et devrait enregistrer une croissance de 6%/an dans un avenir proche. Les activités de consulting sont quant à elles orientées à la baisse, la plupart des clients européens étant frileux en matière d’investissements.

L’état des activités de Logica n’est pas si différent de celui de Cap Gemini, sauf que la taille des deux acteurs n’est pas du tout la même - Cap Gemini est environ deux fois plus gros en termes de capitalisation boursière - et que les marges d'exploitation de Logica sont inférieures de 100pb à celles de CG. L’abondant recours par Cap Gemini à l’offshoring peut expliquer cet écart, mais il reste à savoir si cela demeurera un avantage lorsque les perspectives de croissance seront moindres. Depuis l’avertissement du mois de décembre au sujet d’un S2 2011 plus difficile et de perspectives 2012 moins favorables, le cours du titre Logica a fortement rebondi en gagnant 50%.

En prenant en compte une base de référence 2011 revue en baisse et des perspectives à CT plus prudentes, Logica affiche toujours un potentiel de hausse de 30%, entraîné par son DCF (pourtant peu agressif puisque fondé sur l’hypothèse d’une baisse des marges d’EBITDA à LT) et sa Somme des Parties (55% de potentiel). Cette dernière permet de mettre en évidence le fait que la France et la Scandinavie sont les deux principaux marchés de Logica, juste devant le Royaume-Uni. Cette diversification géographique et de monnaies peut être considérée comme un atout pour les investisseurs qui ne sont pas trop obnubilés par le Royaume-Uni. Dans tous les cas, le management de Logica a le mérite d'avoir réagit rapidement.