La valeur des exportations minières de l'Équateur pourrait atteindre 1,6 milliard de dollars en 2021, soit un bond de 74% par rapport à 2020, en raison des plans de ses deux plus grands mineurs pour stimuler le traitement du cuivre et de l'or, a déclaré jeudi le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles non renouvelables.

Ces perspectives optimistes interviennent alors que les prix du cuivre se rapprochent du record atteint le mois dernier, une bonne nouvelle pour le pays d'Amérique du Sud, alors que le nouveau président Guillermo Lasso cherche à relancer l'économie après une contraction de 7,8 % en 2020 et à diversifier son économie en difficulté en s'éloignant des exportations de pétrole brut.

L'Équateur possède d'abondantes réserves minérales, mais il est loin derrière d'autres pays andins comme le Pérou et le Chili pour ce qui est du développement de l'exploitation minière à grande échelle.

L'année dernière, ses exportations minières ont totalisé 921 millions de dollars. Ce montant comprend les ventes de cuivre de la mine Mirador appartenant à Ecuacorriente, une unité du consortium chinois CRCC-Tongguan, et les ventes d'or de la mine Fruta del Norte de la société minière canadienne Lundin Gold Inc.

Au cours du second semestre, Fruta del Norte devrait augmenter le traitement quotidien à 4 200 tonnes par jour, contre 3 500 actuellement, tandis que le volume de Mirador passera à 60 000 tonnes par jour, a déclaré le ministère dans un communiqué.

Entre janvier et avril, l'Équateur a exporté pour quelque 421 millions de dollars de minéraux, contre 185 millions de dollars pour la même période en 2020. Cela représentait 5,4% des exportations totales, à la traîne derrière les expéditions de pétrole, de bananes et de crevettes, a déclaré le ministère, citant les données de la banque centrale.

Plusieurs autres projets miniers sont en phase d'exploration en Équateur, notamment la concession Cascabel du mineur australien SolGold Plc et le projet Llurimagua, détenu conjointement par la société minière publique équatorienne Enami et la société publique chilienne Codelco.