NEW YORK/SAN FRANCISCO, 18 avril (Reuters) - Les recherches se sont élargies au niveau national lundi aux Etats-Unis pour retrouver l'homme suspecté d'avoir tué un septuagénaire dimanche à Cleveland, dans l'Ohio, et d'avoir diffusé une vidéo du meurtre sur Facebook.

La police a dit avoir reçu des dizaines d'appels signalant le suspect en fuite, Steve Stephens, en vain. Une récompense de 50.000 dollars a été offerte pour toute information sur sa localisation.

"Nous estimons qu'il s'agit d'une recherche nationale", a dit le chef de la police de Cleveland, Calvin Williams.

Selon la police, le suspect ne connaissait pas sa victime, Robert Godwin Sr, un ancien employé de haut fourneau âgé de 74 ans.

Facebook a lancé une évaluation de sa gestion des vidéos violentes et a dit vouloir l'améliorer après la diffusion du meurtre à Cleveland, dont l'enregistrement est resté en ligne pendant deux heures.

Facebook va chercher à faciliter le signalement par les utilisateurs de telles vidéos, et à accélérer leur prise en charge, a déclaré dans un communiqué Justin Osofsky, chargé des opérations globales et des partenariats médias.

Facebook s'appuie sur ses utilisateurs pour signaler les contenus contraires aux conditions d'utilisation. Des millions d'éléments sont signalés chaque semaine et des milliers d'employés s'occupent d'examiner ces requêtes, a déclaré Osofsky.

"Nous rendons prioritaires les rapports avec de sérieuses implications de sécurité pour notre communauté, et travaillons à rendre ce processus d'examen encore plus rapide", a-t-il ajouté.

Steve Stephens a publié trois vidéos, rapporte Facebook. La première, où il annonçait son intention de commettre un meurtre, n'a pas été signalée.

La seconde, publiée deux minutes plus tard, à 14h11 locales, montrait la fusillade. Elle a été signalée par des utilisateurs peu avant 16h00, avant que le compte du suspect ne soit désactivé, à 16h22.

Une troisième vidéo du même homme, avouant son meurtre, avait été signalée vers 14h30, quelques minutes après sa publication en direct.

"Nous savons que nous devons faire mieux", a déclaré le responsable de Facebook.

En janvier, quatre jeunes Noirs de Chicago accusés d'avoir attaqué un jeune homme blanc souffrant de troubles mentaux et d'avoir diffusé les scènes de sévices sur Facebook ont été inculpés de crime de haine. (Peter Szekely, Timothy Mclaughlin et Dave Ingram; Julie Carriat pour le service français)