San Francisco (awp/afp) - Andreessen Horowitz (a16z), l'une des principales sociétés de capital-risque de la Silicon Valley, a annoncé mardi avoir levé 7,2 milliards de dollars, potentiel signe d'un regain d'optimisme de la part des investisseurs, notamment grâce à l'intelligence artificielle générative.

Cette somme est répartie entre ses différents fonds, dont 3,75 milliards pour celui dédié à la "croissance", c'est-à-dire les entreprises à un stade déjà avancé, proches d'une possible entrée en Bourse, ou celles qui ont besoin de capitaux conséquents.

Le fonds "Infrastructure" va recevoir 1,25 milliard de dollars à investir notamment dans l'intelligence artificielle (IA). Un milliard et 600 millions ont été alloués aux fonds "Applications" et "Jeux", respectivement.

"C'est une étape importante pour nous", a écrit Ben Horowitz, cofondateur de l'entreprise avec Marc Andreessen en 2009, dans un communiqué sur le site d'a16z, qui revendique 42 milliards de dollars d'actifs sous gestion.

Il a souligné que les besoins des start-ups ont considérablement changé ces quinze dernières années, avec l'émergence de spécialités bien distinctes au sein de l'économie numérique.

"Les entrepreneurs qui créent des modèles de fondation d'IA (nécessaires à l'IA générative, ndlr) ont besoin d'un ensemble de réseaux et de compétences totalement différents de celui des entrepreneurs qui créent des thérapies biotechnologiques", a-t-il écrit.

Les sociétés de capital-risque investissent dans des jeunes pousses à forte croissance, en vue de réaliser des plus-values quand elles entrent en Bourse ou sont rachetées, et jouent donc un rôle majeur dans l'émergence de nouvelles entreprises technologiques.

a16z est connu pour avoir participé au financement de groupes comme Facebook et Airbnb aux premières années de leur existence.

Mais entre l'inflation, la hausse des taux d'intérêt et le faible nombre d'introductions en Bourse dans la tech ces dernières années, les investisseurs sont devenus frileux.

D'après PitchBook, la référence en la matière, le nombre de levées de fonds aux Etats-Unis est tombé à son niveau le plus bas depuis 2017 lors du premier trimestre cette année.

L'IA générative (production de textes, images, sons et lignes de codes sur simple requête en langage courant), considérée en Californie et ailleurs comme la prochaine révolution industrielle, suscite cependant des investissements majeurs depuis l'année dernière.

Surtout de la part des "techno-optimistes", emmenés par Marc Andreessen, qui multiplie les déclarations d'amour à l'IA.

"De nombreuses causes de décès peuvent être résolues par l'IA, des accidents de voiture aux pandémies (...). Nous pensons que tout ralentissement de l'IA coûtera des vies", a-t-il ainsi écrit en octobre.

afp/jh