S'il aboutit, ce projet constituera le dernier épisode en date de la consolidation à l'oeuvre dans un secteur ébranlé par la chute des cours et la concurrence de plus en plus vive des exportations d'acier chinois.

Nippon Steel, qui détient déjà 8,3% de Nisshin, a précisé que les deux entreprises avaient signé un protocole d'accord visant à faire du second une filiale du premier.

Une décision finale est attendue vers la mi-mai, Nisshin devant ensuite formellement devenir en mars 2017 une filiale de Nippon Steel, qui porterait sa participation entre 51% et 66%.

Le titre Nisshin, dont la capitalisation boursière au cours de clôture de vendredi était de 124 milliards de yens (943 millions d'euros), a terminé sur un bond de 15% lundi. L'action Nippon Steel a pour sa part progressé de 10,4%.

Nippon Steel a ajouté que, dans le cadre de l'accord, Nisshin Steel réfléchissait à l'arrêt d'un des hauts fourneaux du site de Kure Works, située dans la préfecture d'Hiroshima.

La Chine, qui représente à elle seule la moitié de la production mondiale d'acier, a exporté un record de 112,4 millions de tonnes l'an dernier, le ralentissement économique du pays conduisant les producteurs locaux à se tourner davantage vers les débouchés internationaux.

L'annonce d'un rapprochement entre Nippon Steel et Nisshin Steel est également symptomatique de la faiblesse de la demande intérieure japonaise pour l'acier de construction.

La production d'acier brut du Japon a baissé de 5% en 2015 pour tomber à un creux de six ans.

Nippon Steel exploite 14 hauts fourneaux au Japon, dont deux sont programmés pour être fermés d'ici la fin de 2018.

(Osamu Tsukimori et Yuka Obayashi, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : Nippon Steel & Sumitomo Metal Corp, Nisshin Steel Co Ltd