Zurich (awp) - Novartis tient lundi à relativiser la prépondérance des complications liées à l'administration de son nouveau traitement Beovu (brolucizumab) contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Ce potentiel moteur de ventes a fait couler beaucoup d'encre depuis le lancement dimanche 23 février par la Société américaine des spécialistes de la rétine (ASRS) d'un avertissement sur la sécurité du produit.

Rappelant avoir mené des recherches cliniques avancées sur plus de 1800 patients à travers le monde et avoir depuis livré plus de 57'000 ampoules de Beovu pour injection à des praticiens rien qu'aux Etats-Unis, Novartis assure que les données compilées jusqu'ici supportent toujours le profil risque-bienfait de son traitement, malgré un nombre "limité de cas rapportés de perte de vision importante, d'inflammation voire d'éventuelles vascularites rétiniennes".

Le mastodonte pharmaceutique rhénan reconnaît toutefois que "comme pour tout médicament", des effets secondaires ne sont pas exclus. La notice d'accompagnement du Beovu outre-Atlantique prévient de surcroît qu'une inflammation intraoculaire risque de survenir dans 4% des cas et une occlusion de l'artère centrale de la rétine dans 1%.

Alors que se poursuit l'examen des cas de complications recensés, Novartis rapelle aux praticiens de conseiller à leurs patients de consulter immédiatement un ophtalmologue si des rougeurs, une sensibilité à la lumière, des douleurs ou des modifications de la vision devaient survenir dans les jours consécutifs à une administration du Beovu.

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