Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini en hausse lundi, le Nikkei gagnant 0,62% pour remonter au-dessus des 20.000 points, grâce à une relative stabilité du dollar et à un certain appétit pour les actions de sociétés oeuvrant sur le marché intérieur.

L'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 124,49 points à 20.067,75 points, retrouvant le niveau qu'il avait atteint au début du mois sans pouvoir s'y maintenir.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est apprécié lundi de 0,63% (+10,03 points) à 1.606,07 points.

L'activité a été très faible, avec seulement 1,48 milliard de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le dollar s'affichait autour de 111,05 yens, contre 111,15 yens vendredi à la fermeture de la place tokyoïte, tandis que l'euro montait 124,25 yens, contre 123,87 yens, ce qui est bon pour les entreprises exportatrices nippones.

"Comme les éléments importants ont été annoncés la semaine passée et que les élections législatives françaises se sont terminées sans imprévu, les investisseurs sont de nouveau enclins à acheter", a expliqué Toshikazu Horiuchi d'IwaiCosmo Securities.

Sur les 225 composantes du Nikkei, les deux tiers environ ont augmenté.

La vraie ombre au tableau a été l'action de l'équipementier automobile Takata, hors Nikkei. Elle a dévissé de 16,5% à 404 yens comparée à son cours de jeudi soir, le plongeon maximal autorisé ce jour, plombée par un risque de dépôt de bilan qui serait imminent selon la presse.

Le titre, sur lequel les transactions ont été stoppées durant toute la journée de vendredi, a recommencé à être échangé lundi, mais son cours ne s'est affiché qu'en fin de séance, les requêtes ayant été trop importantes durant la séance pour pouvoir être consolidées.

- Sony: sommet depuis 2008 -

Les constructeurs d'automobiles, eux, ont fini en ordre dispersé. Toyota qui évoluait positivement en séance, a finalement lâché 0,12% à 5.787 yens, un schéma qui rappelle le nouveau revers subi aux 24 heures du Mans durant le week-end.

Mitsubishi Motors a pris 1,54% à 726 yens, Nissan a cédé 0,88% à 1.072 yens et Honda Motor 0,36% à 3.066 yens.

Les opérateurs de télécommunications mobiles ont de leur côté été bien traités. KDDI a augmenté de 0,79% à 3.078 yens, NTT Docomo de 0,31% à 2.738,50 yens et SoftBank Group de 1,12% à 9.217 yens.

Se sont aussi distingués par des gains élevés les deux mastodontes des jeux vidéo que sont Sony (+3,70% à 4.290 yens) et Nintendo (+2,55% à 36.960 yens), tous les deux profitant notamment d'annonces jugées enthousiasmantes lors du salon E3 de Los Angeles la semaine dernière.

Le titre Sony s'est ainsi hissé au plus haut depuis août 2008, effaçant de la sorte les séquelles post-crise financière internationale et des difficultés rencontrées durant sa longue période de restructuration.

Etaient aussi regardées les actions de la maison mère des services postaux nippons Japan Post Holdings (-086% à 1.381 yens) et Nomura Real Estate (-13,77% à 2.110 yens), alors qu'un projet de rachat du second par le premier semble être revenu au point mort, selon les médias et Nomura.

L'action de la compagnie de transport maritime japonaise NYK a lâché 2,85% à 204 yens. Un de ses porte-conteneurs est entré en collision dans la nuit de vendredi à samedi avec un destroyer de l'armée américaine au sud du Japon, un accident encore inexpliqué qui a tué sept marins américains et en a blessé plusieurs autres.

Le titre NEC a pris 1,75% à 290 yens, alors que le groupe a annoncé qu'il espérait doubler à 100 milliards de yens (800 millions d'euros) son bénéfice d'exploitation en 2018/19 comparé à celui prévu pour 2017/18.

Sharp a gagné de son côté 1,83% à 390 yens et Toshiba, qui doit choisir sous peu à qui il vend son activité de puces-mémoires Toshiba Memory, a progressé de 2,92% à 331 yens. Le choix se dirigerait vers un consortium nippon-américain, ce qui rassurerait le gouvernement craignant que les technologies et compétences japonaises ne tombent dans d'autres mains asiatiques.

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