France Télécom (- 0,06% à 15,80 euros) fait partie des rares valeurs à ne pas participer à la hausse du marché, lesté par la dégradation de la recommandation d'UBS de Neutre à Vendre. L'objectif de cours a été réduit de 16 euros à 14 euros. Comme ses confrères, le bureau d'études s'inquiète de l'intensification de la concurrence dans la téléphonie mobile en France avec l'arrivée attendue de Free, groupe Iliad, sur ce marché en début d'année prochaine.

A l'occasion de la publication des résultats du groupe en mars, Free a confirmé sa volonté de diviser les prix par deux. Le management a annoncé « une offre très agressive sans capacité de réaction de la part des acteurs actuels ».

Le bureau d'études estime que la pression exercée sur les prix par Iliad pourrait entraîner une baisse de 10% à 20% du chiffre d'affaires moyen par abonné d'Orange d'ici 2015. En conséquence, le broker a réduit de 3% à 9% ses prévisions de cash flow opérationnel en France et jusqu'à 11% pour le cash flow au niveau du groupe. L'analyste anticipe en outre un recul du dividende à 1,2 euro en 2013 en raison d'un taux de couverture bas, après être resté stable à 1,4 euro jusqu'en 2012.

Après avoir légèrement déçu les investisseurs sur ses perspectives 2011, France Télécom bénéficiera d'une cession de rattrapage en mai prochain à l'occasion de sa journée investisseurs. Oddo, à l'Achat sur la valeur, anticipe des annonces très positives en matière d'optimisation des coûts, d'engagement de stabilité du dividende au-delà de 2012, de stratégie de fusions & acquisitions plus prudentes et de marge de retour de cash aux actionnaires. Il anticipe ainsi de 2 à 3 milliards d'euros de rachat d'actions. UBS, lui, ne croit pas à des rachats.