Le chiffre d'affaires du troisième trimestre de l'année fiscale 2023 atteint $1.8 milliards, contre $1.4 milliards l'année précédente à la même époque. 

Le groupe est profitable depuis le début de l'année — c'est la grande nouveauté — mais il existe comme d'habitude un écart caricatural entre sa comptabilité "non-GAAP" et ses résultats réels. 

Exemple sur le trimestre qui s'achève : le profit d'exploitation de $407 millions si l'on retraite les rémunérations en stock-options — dont le prix d'exercice moyen est trois fois moindre que le cours du moment —  retombe à $79 millions seulement si on les inclut.

Ceci rappelle la très drôle remontrance que le président de Sun Microsystems adressait à un public d'investisseurs au lendemain de la bulle des dotcom :

"En vous valorisant à x10 notre chiffre d'affaires, pour vous assurer un retour sur investissement de 10%, j'aurais du vous retourner 100% de mes ventes pendant dix ans en dividendes.

Cela aurait impliqué que je n'ai aucune dépense en matière de production, ce qui n'est pas évident pour une entreprise informatique, ni aucune dépense de personnel malgré mes 39 000 employés.

Il aurait aussi fallu que je ne paie pas de taxes, ce qui est illégal, et que je maintienne ma performance économique sans rien dépenser en R&D, ce qui dans la technologique risque d'être compliqué.

[...]

Mais qu'aviez-vous donc à l'esprit en achetant mon action à des multiples de valorisation pareils?"

Au-delà des déclarations triomphantes, le management de Palo Alto, lui, ne semble pas perdre le nord : ces derniers mois, les cadres dirigeants ont massivement vendu leurs titres au marché.

Voir dans un registre comparable notre commentaire des résultats trimestriels du spécialiste de la visio-conférence Zoom, publié à l'instant dans cette même colonne