Londres (awp/afp) - L'autorité britannique de la concurrence, la CMA, a estimé mercredi que la fusion entre l'opérateur américain de satellites Viasat et le britannique Inmarsat, sur laquelle elle a ouvert une enquête approfondie en octobre, ne posait pas de problème majeur pour les consommateurs au Royaume-Uni.

Malgré leur compétition "dans le secteur de l'aviation - en particulier dans la fourniture de connexions par satellite pour le wifi à bord" la fusion de ces sociétés "ne réduit pas significativement la concurrence pour les services fournis sur les vols utilisés par les clients britanniques", a estimé la CMA dans un communiqué.

Le régulateur juge notamment que le secteur des communications par satellite se développe rapidement et que cette tendance devrait se poursuivre, prévoyant la concurrence du réseau Starlink de l'américain SpaceX mais aussi d'Intelsat et de Panasonic dans les années à venir.

La CMA précise dans son communiqué qu'il s'agit de conclusions "provisoires" et ajoute qu'elle ouvre désormais une consultation "avant de prendre une décision finale" fin mars.

Viasat avait annoncé fin 2021 qu'il allait dépenser quatre milliards de dollars pour racheter Inmarsat et devenir un poids lourd sur le marché des télécommunications par satellites.

La CMA avait dit craindre en octobre "un affaiblissement important de la concurrence".

La Commission européenne a ouvert mi-février sa propre enquête sur ce projet d'acquisition, craignant aussi une réduction de la concurrence dans les services de connectivité en vol.

La future entité Viasat/Inmarsat détiendra une flotte de 19 satellites géostationnaires. Dix autres doivent être lancés dans les trois prochaines années.

Le marché mondial des communications satellitaires est en pleine transformation sous l'effet des constellations de satellites en orbite basse (Oneweb, Starlink, etc.) pour profiter des besoins croissants en internet à haut débit et pour les objets connectés.

afp/rp