Le fabricant néerlandais d'équipements médicaux Philips a revu à la baisse ses estimations de croissance des ventes pour l'ensemble de l'année, les abaissant à 1%-3% contre 3%-5% précédemment, tout en prévoyant une croissance de 6 à 9% au second semestre grâce à un carnet de commandes solide.

Le bénéfice ajusté avant intérêts, impôts et amortissements (Ebita) s'élève à 216 millions d'euros pour le trimestre clos le 30 juin. Les analystes attendaient un Ebita à 324 millions d'euros, selon un consensus réalisé par la société. A la même période l'année passé, Philips avait enregistré un Ebita ajusté de 532 millions d'euros.

Les ventes ont chuté de 7% à 4,17 milliards d'euros, en légère baisse par rapport aux prévisions d'analystes qui tablaient sur 4,23 milliards d'euros.

Philips, autrefois connu comme une entreprise d'électronique grand public, réalise aujourd'hui l'essentiel de ses activités dans le domaine de l'imagerie médicale, des équipements de surveillance et de diagnostic, en concluant des accords avec de grands hôpitaux.

Le directeur général Frans van Houten a déclaré que les pénuries d'approvisionnement et les pressions inflationnistes avaient joué un rôle, mais il a pointé du doigt les blocages liés à la pandémie en Chine.

En Chine, "les ventes comparables et les prises de commandes ont diminué de près de 30% au cours du trimestre", a-t-il déclaré dans un communiqué "La production dans plusieurs de nos usines, ainsi que celles de nos fournisseurs en Chine, a été suspendue pendant deux mois, ce qui a exacerbé les challenges quant à la chaîne d'approvisionnement mondiale et aux coûts", a-t-il ajouté.

En 2021, la société a fait l'objet d'une perquisition de la Food and Drug Administration (FDA) américaine et a été contrainte de rappeler des millions de ventilateurs et d'appareils respiratoires. Le coût total du rappel s'élève jusqu'à présent à environ 900 millions d'euros, ce qui ne couvrirait pas les éventuels frais de justice liés aux recours collectifs.