Zurich (awp) - Victime fin juin d'un échec clinique avancé avec son balixafortide en combinaison contre le cancer du sein et en pleine considérations quant à l'avenir de l'entreprise, Polyphor annonce vendredi la suppression de 29 postes en guise de première étape de restructuration. Une procédure de consultation avec les employés a été lancée.

La mesure, destinée à préserver les liquidités de l'entreprise, concerne ainsi plus de la moitié des cinquante employés fixes, a précisé à AWP un porte-parole.

Le conseil d'administration s'engage une nouvelle fois à livrer le fruit de ses réflexions sur l'avenir de la société d'Allschwil d'ici la fin du mois.

Le programme de recherche Fortress sera, lui, définitivement abandonné et le laboratoire rhénan souligne qu'aucune demande d'homologation du balixafortide ne sera déposée sur la base des indications concernant le taux de survie global des patients. Les données sur la durée de survie sans progression de la maladie par contre feront l'objet d'analyses.

Polyphor avait reconnu le mois dernier n'avoir pas constaté d'amélioration sur le taux de réponse objectif des patientes traitées avec une combinaison de balixafortide et d'éribuline, par rapport à une administration d'éribuline seule en ligne subordonnée de traitement.

Unique autre produit du portefeuille clinique, le POL6014 conçu pour le traitement de la fibrose et d'autres maladies pulmonaires a été cédé en 2018 au voisin Santhera. Polyphor mène encore des recherches précliniques sur des antibiotiques prometteurs contre les résistances qui grèvent l'efficacité de cette classe de médicaments.

Lanterne rouge désignée de la séance, la nominative Polyphor abandonnait à la mi-journée 10% à 2,13 francs suisses, dans un SPI en modeste hausse de 0,13%.

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