Les détenteurs d'obligations de l'entreprise de construction indonésienne Waskita Karya ont rejeté une proposition visant à retarder le paiement des coupons et du principal sur des obligations d'une valeur équivalente à 154 millions de dollars arrivant à échéance vendredi, a déclaré l'entreprise dans un document boursier tard jeudi.

La négociation des titres de l'entreprise contrôlée par l'État à la bourse indonésienne est suspendue depuis le mois de mai, après que la société n'a pas réussi à décrocher l'accord des détenteurs d'obligations pour reporter les paiements sur ses autres obligations libellées en roupies, qui arrivent à échéance en août 2023.

L'entreprise a discuté avec ses créanciers pour restructurer sa dette, après que ses finances ont été mises sous pression par l'acceptation de grands projets d'infrastructure menés par le gouvernement et par l'impact de la pandémie de COVID-19.

Waskita n'a pas réussi à décrocher l'approbation d'un délai de paiement de 3 mois sur les obligations émises en 2018 d'une valeur de 2,3 trillions de roupies (154 millions de dollars), qui portent un coupon de 8,25%, selon les données du dépositaire central de titres indonésien.

Toutefois, la société a obtenu l'autorisation de repousser de trois mois le paiement des coupons de ses obligations arrivant à échéance en septembre 2023. Le paiement des coupons était initialement prévu pour le 28 juin.

Le porte-parole de Waskita n'a pas répondu aux demandes de commentaires.

La société avait 21,24 trillions de rupiah de dettes à court terme à la fin du mois de mars, selon ses états financiers.

Kartika Wirjoatmodjo, ministre adjoint des entreprises publiques, a déclaré au début du mois que le gouvernement avait ordonné à un autre constructeur public, Hutama Karya, de reprendre certains projets de routes à péage de Waskita.

Après la restructuration de la dette de Waskita, le gouvernement prévoit de transférer sa participation de 75,35 % dans Waskita à Hutama Karya, a-t-il déclaré.

(1 $ = 14 940,0000 rupiah) (Reportage de Stefanno Sulaiman ; Rédaction de Gayatri Suroyo & Shri Navaratnam)