Tokyo (awp/afp) - Positive depuis le début de la semaine, la Bourse de Tokyo a encore terminé mercredi sur une nette hausse, toujours optimiste quant à la reprise économique mondiale, dans la foulée des gains solides de Wall Street la veille.

L'indice Nikkei des 225 principales valeurs a progressé de 1,29% à 22.613,76 points, retrouvant son plus haut niveau depuis le 21 février. L'indice élargi Topix s'est quant à lui apprécié de 0,72% à 1.599,08 points.

La Bourse de New York avait aussi terminé en nette hausse la veille, préférant se concentrer sur la reprise économique plutôt que sur la vague de colère populaire contre les violences policières qui continue de déferler sur les Etats-Unis.

La confiance des investisseurs japonais a par ailleurs été renforcée par la baisse du yen face au dollar, une tendance favorable pour les valeurs exportatrices.

Le marché tokyoïte a aussi profité de la montée des attentes autour de la Banque centrale européenne (BCE), qui pourrait annoncer jeudi une extension conséquente de ses rachats d'actifs pour soutenir l'économie de la zone euro face à la crise.

Du côté des valeurs

La plupart des secteurs représentés sur l'indice Nikkei ont terminé dans le vert, notamment les biens de consommation durables (automobile, commerce de détail), l'immobilier et les groupes pétro-gaziers. Seules exceptions, les télécoms et les distributeurs de gaz et d'électricité ont reculé.

NISSAN MET LA PRESSION SUR LONDRES : alors que les difficiles négociations post-Brexit entre Londres et Bruxelles ont repris mardi, le constructeur automobile Nissan (+7,48% à 441 yens) a une nouvelle fois averti de la grave menace qu'un "no deal" représenterait pour son usine géante de Sunderland (nord-est de l'Angleterre).

Cette usine de 7.000 salariés a été épargnée par le nouveau plan de restructuration du groupe, qui a en revanche décidé de fermer son site de Barcelone. Mais Sunderland ne serait "pas viable" en cas de non accord commercial entre Londres et Bruxelles, a rappelé à la BBC le directeur opérationnel du constructeur automobile japonais, Ashwani Gupta.

RAKUTEN ET NEC UNIS SUR LA 5G : dernier arrivé sur le marché télécom nippon, Rakuten a annoncé mercredi le renforcement de son partenariat avec son compatriote NEC pour bâtir son réseau japonais spécifiquement dédié à la 5G (dit réseau "standalone"). Les deux groupes n'ont cependant pas profité de cette annonce, le développement de la 5G étant une aventure particulièrement coûteuse : le titre Rakuten a perdu 0,8% à 992 yens et celui de NEC 1,86% à 4.745 yens.

Du côté des devises et du pétrole

Un dollar s'échangeait pour 108,62 yens vers 07H10 GMT, contre 108,68 yens mardi à 21H00 GMT, mais la monnaie japonaise avait nettement reflué face au billet vert durant la séance de mardi.

La monnaie japonaise continuait en revanche de reculer face à l'euro, lequel valait 121,79 yens contre 121,39 yens la veille à 21H00 GMT.

L'euro montait aussi face au dollar, à raison d'un euro pour 1,1213 dollar contre 1,1170 dollar mardi.

La perspective du prochain sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+), qui pourrait être avancé à cette semaine, soutenait toujours les cours du pétrole en Asie.

Vers 07H05 GMT le prix du baril de brut américain WTI gagnait 2,58% à 37,76 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,9% à 40,32 dollars.

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