Norwegian Cruise Line Holdings, numéro trois mondial des croisières, a émis mardi des doutes sur sa survie, le premier avertissement du genre dans le secteur lié à la crise du coronavirus.
Le croisiériste, qui a lancé une émission d'actions et d'obligations pour un montant total de 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard d'euros), a déclaré qu'il pourrait avoir besoin de liquidités supplémentaires pour financer ses activités mais qu'il n'était pas certain de les obtenir en raison des doutes sur sa capacité à rester opérationnel.
"Le COVID-19 a eu, et devrait continuer d'avoir, un impact significatif sur notre situation financière et nos opérations, ce qui affecte négativement notre capacité à obtenir un financement satisfaisant", a souligné Norwegian Cruise.
A la Bourse de New York, le titre, en repli de 80% depuis le début de l'année, reculait encore de plus de 20% vers 15h15 GMT.
Depuis le début de la crise, le groupe a emprunté 1,55 milliard de dollars. Fin 2019, sa dette à long terme s'élevait a environ six milliards de dollars pour une trésorerie et équivalents de 252,9 millions de dollars.
Norwegian Cruise a renoncé à ses prévisions et suspendu toutes ses offres de croisières jusqu'à la fin juin.
Le groupe et ses concurrents Carnival et Royal Caribbean Cruises figurent parmi les principales victimes d'un secteur qui n'a pas pu bénéficier du plan d'aide de 2.300 milliards de dollars destinés aux entreprises en difficulté, les principaux acteurs s'étant constitués en dehors des Etats-Unis.
(Nivedita Balu; version française Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)