PARIS, 14 septembre (Reuters) - Renault va engager le 22 septembre des négociations avec les syndicats sur des mesures d'urgence pour améliorer le pouvoir d'achat de ses salariés en France, ont dit à Reuters deux représentants syndicaux.

"Si Renault revient à bonne fortune, il faut, dans le contexte actuel, que cela se traduise dans le pouvoir d'achat des salariés très rapidement", a déclaré Mariette Rih, représentante Force ouvrière à l'issue d'une séance d'un groupe de réflexion paritaire avec les quatre principaux syndicats du groupe.

Une porte-parole de Renault a confirmé le rendez-vous de la semaine prochaine.

Ces mesures, destinées à compenser dans des délais rapides le poids de l'inflation, pourraient passer par des primes défiscalisées - Prime Partage de la valeur (PPV), avantages transports et mutuelle, monétisation des RTT - mais pas sur les salaires qui devraient faire l'objet d'une négociation distincte à partir de 2023, ont précisé les représentants syndicaux.

Dans des tracts, la CFDT a réclamé un bonus net de pouvoir d'achat d'au moins 800 euros sur les trois prochains mois. Pour la CGT, ces primes risquent toutefois de seulement "colmater les brèches" alors que selon le syndicat, de vraies augmentations de salaires pour tous constituent une réponse plus pérenne à la baisse du pouvoir d'achat. (Gilles Guillaume, édité par Jean-Stéphane Brosse et Kate Entringer)