Rio Tinto a annoncé mardi une baisse de 5,4 % de ses expéditions de minerai de fer au quatrième trimestre, en raison d'un retard dans l'achèvement d'une nouvelle mine verte en Australie occidentale et d'une baisse de la demande du principal consommateur, la Chine, qui cherche à réduire ses émissions de carbone.

Un retard dans la production de la nouvelle mine de Gudai-Darri, ainsi que des pénuries de main-d'œuvre en Australie occidentale en raison de la fermeture prolongée des frontières entre les États due à une pandémie, ont entraîné une baisse des expéditions de minerai de fer de la région de Pilbara.

Parallèlement, les efforts déployés par la Chine pour freiner son marché immobilier en pleine expansion ont entraîné un net ralentissement du secteur, ce qui a réduit la demande de matières premières, dont le minerai de fer.

Cette situation, associée aux efforts de la Chine pour réduire les émissions de carbone, a pesé sur la production d'acier, ce qui a entraîné une réduction de près de moitié des prix du minerai de fer par rapport au pic atteint en mai de l'année dernière.

Le premier producteur mondial de minerai de fer a expédié 84,1 millions de tonnes (Mt) de cette matière première au cours des trois mois précédant le 31 décembre, ce qui correspond à peu près à la prévision d'UBS de 84 Mt mais est inférieur aux 88,9 Mt de l'année précédente.

Rio prévoit que les expéditions de minerai de fer de Pilbara se situeront entre 320 et 335 Mt en 2022, par rapport aux 321,6 Mt expédiées en 2021 et à une estimation d'UBS comprise entre 330 et 340 Mt.