L'association de défense des droits de l'homme a annoncé lundi qu'elle avait décidé d'annuler sa participation à la réunion du groupe parlementaire des Verts au Bundestag, en raison de la polémique sur la sortie anticipée du charbon à l'Est. C'est ce qui ressort d'une lettre ouverte adressée au groupe parlementaire et publiée lundi. La raison en est que les Verts veulent avancer de huit ans la sortie du charbon, y compris à l'Est, à 2030. La retraite à Weimar commence mardi. Les dirigeants du groupe ont réagi avec regret et étonnement à ce refus.

Dans la lettre du président du comité d'entreprise Uwe Teubner et de son adjoint Toralf Smith, on peut lire que les Verts avaient invité le comité d'entreprise du groupe au point "changement structurel", sous lequel celui-ci devait rendre compte de la manière dont il pourrait réussir. "Pour aller droit au but : Certainement pas en fixant arbitrairement une nouvelle date de sortie. C'est pourtant manifestement l'objectif de cette réunion à huis clos". Leag exploite le lignite en Lausitz et exploite des centrales électriques.

Le comité d'entreprise du groupe rappelle que la commission sur le charbon mise en place par le gouvernement fédéral a adopté un "compromis difficile, mais finalement viable" pour les salariés du secteur. Ce compromis prévoyait une sortie progressive de la production d'électricité à partir du charbon en Allemagne d'ici 2038. C'est sur ce compromis que se basent la loi sur la sortie du charbon, toujours en vigueur aujourd'hui, et le contrat de droit public que la République fédérale d'Allemagne a conclu avec les entreprises concernées. "Nous sommes attachés à cette loi et à ce contrat".

Teubner a déclaré lundi à l'agence de presse allemande que les salariés étaient en colère contre les projets de sortie anticipée du charbon à l'Est en 2030. Nous ne voulons pas lire à la une que le comité d'entreprise du groupe négocie une sortie anticipée avec les Verts lors d'une réunion à huis clos, d'où le refus. Les unités de production fonctionnent à plein régime et 1000 nouveaux employés ont été embauchés l'année dernière.

La présidente du groupe, Katharina Dröge, a réagi avec regret à cette annulation. "Pour nous, le dialogue et l'échange sont des principes importants de notre politique. Le dialogue vaut justement la peine lorsqu'il y a des perspectives différentes", a-t-elle déclaré à l'agence de presse allemande à Berlin. L'offre de dialogue reste "bien entendu" d'actualité.

"En même temps, nous sommes étonnés de cette annulation de dernière minute. Car nous avons bien entendu mis la décision prévue à la disposition de nos invités au préalable. Le fait qu'il serait également question de la sortie du charbon en 2030 a été communiqué à l'avance de manière transparente", a souligné M. Dröge. La couverture médiatique en amont a également été annoncée. Le "Hauptstadtstudio" de l'ARD et le "Süddeutsche Zeitung" ont été les premiers à rendre compte du projet de résolution ce week-end.

Selon M. Dröge, il vaut particulièrement la peine de se parler lorsque des sujets sont controversés. "Nous voulons une sécurité de planification et une fiabilité pour les employés de la région. Ce n'est que si nous gérons ensemble le changement structurel qu'il y aura de grandes opportunités pour les emplois et les entreprises".

Pour le bassin minier rhénan à l'ouest, une sortie anticipée du charbon à 2030 a entre-temps été convenue. Le comité d'entreprise du groupe Leag a critiqué le fait que la loi contienne des critères clairs, notamment sur la sécurité d'approvisionnement et les coûts énergétiques, ainsi que des dates de suivi pour vérifier la sortie du nucléaire. "Avec l'accord de RWE, on s'en est écarté de manière inacceptable pour nous. Nous ne sommes pas disponibles pour de tels accords. C'est pourquoi nous ne voyons pas l'intérêt d'une fiction de participation telle qu'elle est envisagée avec l'invitation qui nous est faite".

Dans un projet de résolution pour la réunion à huis clos du groupe parlementaire des Verts, il est dit qu'une sortie du charbon également à l'Est en 2030 serait une "étape nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques". Dans l'accord de coalition, le SPD, les Verts et le FDP avaient convenu d'avancer "idéalement" de huit ans la sortie du charbon à 2030. Le ministre fédéral de l'Economie Robert Habeck (Verts) s'était déjà prononcé en faveur d'une sortie anticipée du charbon à l'Est, mais avait assuré que cela devait être convenu par consensus. On ne sait pas si les partenaires de l'Ampel, le SPD et le FDP, joueront le jeu./hoe/DP/ngu