New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, mue par un sursaut technique après une semaine cauchemardesque, à l'orée d'une séquence qui s'annonce pauvre en indicateurs majeurs.

Vers 14H55 GMT, le Dow Jones gagnait 0,78%, l'indice Nasdaq prenait 1,00% et l'indice S&P 500 s'appréciait de 0,85%.

"La principale influence (sur le marché) ce matin est la chasse aux bonnes affaires", a commenté, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com. Le rebond se dessine après une semaine qui aura été la pire de l'année pour Wall Street.

Le S&P 500 reste sur trois semaines consécutives dans le rouge, qui a suivi un début 2023 faste pour les actions.

"Les marchés ont baissé un peu trop, trop vite", a ajouté Karl Haeling, de LBBW, qui rappelle qu'un premier tressaillement avait eu lieu vendredi en fin de séance, les principaux indices s'appuyant sur des seuils techniques pour reprendre de la hauteur.

Le rayon de soleil qui caressait Wall Street s'expliquait aussi par une accalmie sur le marché obligataire, enflammé ces deux dernières semaines. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,90%, contre 3,94% vendredi en clôture.

Pour Karl Haeling, l'essentiel du recalibrage relatif aux anticipations en matière de politique monétaire est désormais achevé.

La place new-yorkaise table désormais, au minimum, sur trois relèvements d'un quart de point de pourcentage du taux directeur de la banque centrale américaine (Fed) d'ici juin.

"D'une certaine façon, (les investisseurs) ont intégré le pire scénario envisageable pour la Fed en l'état", estime Karl Haeling, après avoir été trop optimistes en début d'année quant à la trajectoire de l'inflation et de la politique monétaire cette année.

Si la semaine s'annonce calme en matière d'indicateurs, sont néanmoins attendus deux indices d'activité ISM, l'un pour l'industrie manufacturière, mercredi, l'autre pour le secteur des services, vendredi, qui devraient offrir de premiers renseignements sur la trajectoire de l'économie américaine en février.

Au tableau des valeurs, le laboratoire Seagen (+12,01%), en pointe dans les traitements innovants contre le cancer, s'envolait après que le Wall Street Journal a fait état de discussions en vue d'une possible acquisition par le géant pharmaceutique américain Pfizer (-1,02%).

Egalement en orbite, la compagnie ferroviaire Union Pacific (+10,74%), qui a annoncé dimanche le prochain départ du directeur général, Lance Fritz, dont le fonds alternatif Soroban Capital Partners avait réclamé la tête, sur fond de contre-performance au dernier trimestre.

La chaîne de supermarchés Target (+1,27%) et le spécialiste informatique des relations clients Salesforce (+0,80%) étaient recherchés, les deux sociétés devant publier leurs résultats respectivement mardi et mercredi.

Tesla prenait également de la vitesse (+4,63%), avant la journée investisseurs de mercredi, lors de laquelle le constructeur automobile devrait faire des annonces.

Plus largement, les valeurs technologiques profitaient de l'assagissement des taux obligataires, en premier lieu les grands noms des semi-conducteurs comme Broadcom (+1,60%), AMD (+1,33%) et Texas Instruments (+1,26%).

Manchester United reculait de nouveau (-7,38%), malgré la victoire de l'équipe première en Coupe de la Ligue anglaise dimanche. Depuis son ascension avant le dépôt des offres de rachat du club coté à New York, mi-février, l'action a perdu plus de 20%.

tu/pta