San Francisco (awp/afp) - Les ventes de téléphones portables ont traversé leur pire été depuis 2014 et la demande ne devrait pas s'améliorer dans les mois qui viennent, d'après le cabinet Canalys.

"Avec une baisse de 9% sur un an, le marché mondial des smartphones a enregistré son troisième trimestre consécutif en déclin cette année", selon un rapport de cette société publié mardi.

"Les perspectives économiques défavorables ont conduit les consommateurs à ajourner leurs dépenses en équipements électroniques et à acheter en priorité des produits essentiels", commente Canalys.

Conséquence de l'inflation persistante et de la guerre en Ukraine, la récession menace plusieurs pays riches en 2023, d'après le Fonds monétaire international, et la hausse des prix généralisée pèse de plus en plus sur le budget des ménages.

"Pendant la saison des fêtes, les consommateurs qui ont remis leurs achats à plus tard vont tabler sur des promotions majeures et des prix réduits sur les modèles des années passées", estime Sanyam Chaurasia de Canalys.

"Par comparaison avec la forte demande l'année dernière, la période des festivités devrait être lente mais solide. Mais il sera trop tôt pour voir un inversement de la tendance", prédit l'analyste.

Dans le détail, Samsung a conservé la plus grosse part du gâteau mondial (22%), talonné par Apple (18%), la seule marque dont la part de marché a progressé sur un an, car la demande pour les iPhone résiste encore.

Mais le groupe californien a du souci à se faire pour sa nouvelle gamme présentée en septembre: d'après le site d'information spécialisé The Information, Apple a dû réduire la production d'iPhone 14+.

"Nous ne sommes pas surpris, car les commandes pour l'iPhone 14 et l'iPhone 14+ ont été médiocres, tandis que celles pour les modèles pro ont dépassé nos attentes", a souligné Angelo Zino, analyste de CFRA.

"Les facteurs macroéconomiques ont un impact, mais nous pensons que les smartphones d'Apple résisteront mieux que la concurrence", a-t-il ajouté.

Le géant sud-coréen Samsung a de son côté lancé des "opérations promotionnelles de grande ampleur" pour réduire son inventaire, d'après Canalys.

afp/rp