Paris (awp/afp) - Sartorius Stedim Biotech (SSB), fournisseur de matériels pour le secteur biopharmaceutique, a annoncé vendredi le rachat de la biotech française Polyplus pour près de 2,4 milliards d'euros.

Grâce à cette acquisition, SSB, qui a enregistré deux années de forte croissance durant la pandémie de Covid-19, entend se positionner sur le marché en pleine expansion des thérapies cellulaires et géniques, a-t-il indiqué dans son communiqué.

Fondé en 2001, Polyplus, qui compte quelque 270 collaborateurs, développe et produit des réactifs de transfection, des réactifs de transfection d'ADN/ARN ainsi que de l'ADN plasmidique, c'est-à-dire des composants clés de la production de vecteurs viraux utilisés dans les thérapies cellulaires et géniques.

Le marché des thérapies cellulaires est en pleine expansion, alors que commencent à être commercialisés des traitements innovants, notamment contre le cancer.

"Les projets de développement de ces thérapies se multiplient et celles-ci sont de plus en plus nombreuses à franchir des étapes décisives", a souligné René Fáber, directeur général de SSB, cité dans le communiqué.

"En sa qualité de fournisseur leader de composants essentiels à la production de thérapies cellulaires et géniques, le duo Sartorius Stedium Biotech et Polyplus sera extrêmement bien positionné pour jouer un rôle majeur dans ce domaine dynamique", a-t-il ajouté.

Polyplus dispose de sites en France, en Belgique, aux États-Unis et en Chine.

SSB, filiale du groupe allemand Sartorius, fabrique des consommables et des équipements pour la production de médicaments biotechnologiques, et fournit à ses clients des équipements médicaux stériles, des bioréacteurs, des milieux de culture cellulaire et des filtres spéciaux.

La société mère, Sartorius AG, recevra une facilité de crédit-relais de la part de J.P. Morgan pour une période transitoire afin de financer la transaction, précise SSB.

Il s'agit d'une acquisition majeure pour SSB, qui a réalisé en 2022 un chiffre d'affaires d'environ 3,5 milliards d'euros. Une annonce guère appréciée sur les marchés: à la Bourse de Paris vendredi aux alentours de 10H15, le titre reculait de quelque 6,6% à 288,2 euros, ce qui en faisait la pire performance de l'indice élargi parisien SBF 120.

afp/buc