Paris (awp/afp) - L'assureur mutualiste Covéa et le réassureur Scor ont annoncé jeudi avoir signé un "protocole d'accord transactionnel" mettant fin au conflit qui les opposait depuis 2018 et le rachat avorté du deuxième par le premier.

À l'origine de cette guerre médiatique et judiciaire, la proposition "amicale" de Covéa - premier actionnaire de Scor avec un peu plus de 8% du capital - à la fin de l'été 2018 de racheter le réassureur. Ce dernier avait sèchement rejeté l'offre au nom de son indépendance, et les relations entre les deux sociétés n'avaient fait que se détériorer depuis.

L'accord annoncé jeudi prévoit le versement à Scor par Covéa (marques MMA, MAAF et GMF) "d'une somme de 20 millions d'euros hors taxe".

En novembre 2020, le tribunal de commerce de Paris avait condamné Covéa et son patron Thierry Derez à verser environ 20 millions d'euros à Scor, leur reprochant d'avoir à l'époque utilisé des informations confidentielles en vue de racheter le réassureur. Le groupe mutualiste et son dirigeant avaient fait appel de cette décision.

Les deux parties s'engagent également au "retrait immédiat des actions judiciaires" qu'elles avaient intentées, ainsi qu'à la "renonciation pour l'avenir à toutes actions judiciaires ou réclamations en lien" avec la proposition de rapprochement faite par Covéa en 2018.

Covéa s'engage aussi "irrévocablement" à sortir du capital de Scor (dont il détenait encore 8%), et à "ne pas acheter, directement ou indirectement, seul ou de concert, pendant une durée de sept ans, d'actions Scor, y compris, le cas échéant, après cession totale ou partielle de sa participation".

Scor et Covéa ont aussi signé une "obligation de non-dénigrement réciproque, pour une durée de sept ans, concernant tout dénigrement, acte, propos ou initiative de nature à porter atteinte à l'image, à l'honneur, à la réputation, au nom ou aux intérêts des parties et leurs affiliés et de leurs dirigeants et mandataires sociaux".

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