La cour d’appel de Versailles a condamné en appel Jérôme Kerviel à verser 1 million d’euros de dommages et intérêts à la Société Générale, un montant nettement révisé à la baisse par rapport à celui du jugement initial : 4,9 milliards d’euros. Elle a reconnu l’ancien employé de la banque « partiellement responsable » du préjudice occasionné à la Société Générale. Mais la cour de Versailles a ajouté que les « fautes multiples » commises par la banque avaient eu un « rôle majeur et déterminant ».

Pour la banque, l'enjeu de cette condamnation est surtout fiscal, la banque ayant bénéficié d'un crédit d'impôt de 2,2 milliards d'euros dans cette affaire.

Interrogé à propos d'une éventuelle demande de remboursement de l'Etat, l'avocat de Société Générale, Jean Veil, s'est voulu optimiste, en déclarant, selon Reuters : "Je ne pense pas qu'il puisse le faire compte tenu de la rédaction de l'arrêt et compte tenu de ce qu'est la jurisprudence en la matière".

Toujours selon l'agence de presse, le secrétaire d'Etat au budget, Christian Eckert, a indiqué que la décision de justice devait être regardée dans " toutes ses composantes ".