Zurich (awp) - Le groupe de télécommunication Sunrise s'est félicité dans la soirée de dimanche d'avoir reçu un nouveau soutien dans ses efforts de rachat du câblo-opérateur UPC Suisse. Le cabinet de conseil aux investisseurs Glass Lewis joint à sa voix à celles de zRating et d'Ethos pour appuyer l'augmentation de capital prônée pour mener à bien l'opération.

Dans un communiqué, le principal rival de Swisscom a souligné que Glass Lewis a reconnu que la transaction était dans l'intérêt de tous ses actionnaires. Il s'est aussi réjoui de l'opposition à la proposition de destituer de leurs fonctions le président du conseil d'administration Peter Kurer et celui du comité d'audit Jesper Ovesen.

Lundi matin, le propriétaire d'UPC, Liberty Global, s'est également exprimé en faveur de l'opération, annonçant son intention de soutenir les droits de Sunrise à concurrence de 500 millions de francs suisses moyennant l'achat de droits de souscription négociables au prix du marché.

Si cette option est pleinement exercée, la part de Liberty Global passerait à 7,8%. En vertu d'un accord passé avec Sunrise, le propriétaire d'UPC se verrait également gratifié d'un siège au conseil d'administration pour détenir une participation de plus de 5%.

Arguments trompeurs

Du côté des opposants, ISS, un autre cabinet de conseil influent, s'était exprimé contre l'injection de jusqu'à 2,8 milliards de francs suisses de capital frais. Selon lui, Sunrise paierait bien trop cher une reprise dont l'utilité semble questionnable.

Un argument jugé trompeur par la direction de l'opérateur zurichois, qui reproche à ISS de présenter de façon erronée la couverture de fibre de verre Swisscom ou l'intérêt stratégique de la transaction à long terme.

La direction de Sunrise conseille dans la foulée "instamment" à ses actionnaires de valider la hausse de capital. Prévue initialement à 4,1 milliards de francs suisses, celle-ci avait été revue à la baisse face à l'opposition suscitée notamment auprès du principal actionnaire, l'allemand Freenet, propriétaire de près d'un quart de l'opérateur.

Dans la presse dominicale, le président de Sunrise s'est épanché sur ses craintes de voir l'entreprise déstabilisée dans le cas où la transaction viendrait à échouer, sans compter les implications d'un rejet sur sa propre légitimité à la tête de l'organe de surveillance.

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