Zurich (awp) - L'aciériste de spécialités Swiss Steel a subi un recul des volumes et du chiffre d'affaires sous l'effet de la crise l'année dernière, mais a entamé un redressement au niveau de la rentabilité. La direction se veut "prudemment optimiste" quant à une normalisation de l'activité en 2021.

"Après la pause estivale, nous avons observé une certaine normalisation des ventes. Cette tendance s'est poursuivie au 4e trimestre, (...) grâce notamment à l'industrie automobile", a expliqué Clemens Iller, cité dans le communiqué.

Les volumes de ventes ont chuté de 16,1% à 1,5 million de tonnes, tandis que le chiffre d'affaires s'est effondré de 23,2% à 2,3 milliards d'euros, a détaillé mercredi l'ex-Schmolz+Bickenbach dans un communiqué.

Le groupe a par contre amélioré sa rentabilité tout en restant toujours en zone rouge. Le résultat d'exploitation (Ebit) s'est établi à -272,7 millions d'euros, contre -425,4 millions en 2019. Quant à la perte nette, elle a été amoindrie à 310,2 millions, après un résultat net négatif de 521,0 millions l'exercice précédent.

Cette année, la direction veut continuer à avancer avec son programme de transformation, ainsi que l'amélioration de la rentabilité et des liquidités. L'augmentation de capital, qui doit être finalisée en mars, soutiendra le groupe dans cette voie.

Le résultat opérationnel brut (Ebitda) devrait renouer avec les chiffres noirs en 2021, contrairement au bénéfice net. Swiss Steel n'espère cependant pas atteindre les niveaux d'avant la crise durant l'exercice en cours.

Les effectifs ne seront réduits que "légèrement" en France et en Allemagne notamment, a déclaré Clemens Iller lors d'une téléconférence. En 2020, 400 des 9950 postes du groupe ont été supprimés. En Suisse, le personnel devrait rester stable cette année, après les licenciements réalisés en 2020.

Par ailleurs, d'ici 2025, Swiss Steel ambitionne d'économiser environ 300 millions d'euros.

A 12h20, l'action cédait 4,9% à 0,271 franc dans un SPI stable.

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