Tokyo (awp/afp) - L'action Takata a subi mardi une nouvelle dégringolade à la Bourse de Tokyo, de près de 20%, un dépôt de bilan paraissant désormais inéluctable pour l'équipementier automobile japonais emporté par un scandale d'airbags défectueux.

Le titre a décroché de 80 yens (-19,80%) à la clôture, à 324 yens, le recul maximum autorisé ce jour.

Depuis la parution vendredi matin d'articles de presse annonçant une mise en faillite imminente, suivie d'une suspension des transactions, Takata est en pleine déroute boursière: l'action avait déjà chuté de 16,5% lundi.

Si Takata assure que "rien n'a été décidé" à ce stade, les actionnaires eux s'attendent à une annonce dans les jours qui viennent, avant l'assemblée générale du 27 juin, et se délestent en masse de leurs titres.

Une fois les procédures judiciaires lancées, Takata sera probablement repris par Key Safety Systems (KSS), un équipementier américain contrôlé par le chinois Ningbo Joyson Electronic, dont l'offre avait été recommandée début février par un comité externe, selon le scénario avancé dans la presse.

Takata est accusé d'avoir dissimulé pendant des années l'existence d'un défaut majeur dans ses airbags, susceptibles d'exploser inopinément en projetant des fragments sur le conducteur ou le passager.

Depuis que l'affaire a éclaté au grand jour en 2014, près de 100 millions de coussins de sécurité ont fait l'objet d'un rappel, le plus grand de l'histoire automobile, et au moins 16 décès, dont 11 aux Etats-Unis, ont été recensés dans le monde.

afp/al