Le gouvernement égyptien a vendu une participation de 9,5 % dans l'entreprise publique Telecom Egypt pour 3,75 milliards de livres égyptiennes (121,6 millions de dollars), a indiqué le ministère des finances dans un communiqué dimanche, donnant ainsi un nouveau souffle à un programme de privatisation qui semblait dans l'impasse.

L'Égypte a désespérément besoin des recettes de la privatisation pour faire face à une série d'obligations liées à la dette extérieure au cours des prochains mois.

La vente de Telecom Egypt est la deuxième vente d'actifs de l'État depuis que le premier ministre Mostafa Madbouly a promis, le 29 avril, de poursuivre le programme de vente et de vendre des actifs d'une valeur de 2 milliards de dollars d'ici à la fin du mois de juin.

Dans le cadre d'un programme de soutien financier de 3 milliards de dollars sur 46 mois signé en décembre, l'Égypte a promis au Fonds monétaire international de réduire l'implication de l'État dans l'économie et de permettre aux entreprises privées de jouer un rôle beaucoup plus important.

La bourse a déclaré dimanche que la vente de 162,2 millions d'actions de Telecom Egypt avait été exécutée pour un montant total de 3,75 milliards de livres.

Le ministère des finances a déclaré que les actions ont été vendues à 23,11 livres chacune dans le cadre d'une souscription qui a été 3,11 fois sursouscrite. 0,5 % des actions sont maintenant offertes aux employés de Telecom Egypt jusqu'au 25 mai.

La vente en deux parties réduira la participation du gouvernement dans Telecom Egypt à 70 %, contre 80 % auparavant, les 20 % restants étant cotés à l'Egyptian Exchange. Deux banques d'investissement locales, CI Capital et Ahly Pharos, ont géré la vente, selon des sources du marché.

Le communiqué du ministère ne précise pas quelle part des actions a été vendue à des acheteurs locaux plutôt qu'à des non-Égyptiens. L'Égypte cherche à obtenir des devises étrangères par le biais de ses ventes d'actifs.

Le journal Al Mal a déclaré jeudi que Moon Capital, basé à New York, figurait parmi les soumissionnaires. (1 $ = 30,8500 livres égyptiennes) (Reportage de Patrick Werr, édition de Christina Fincher)