Milan (awp/afp) - L'ancien PDG de Telecom Italia (TIM), Luigi Gubitosi, qui avait démissionné de ses fonctions en novembre, a conclu vendredi un accord avec le groupe prévoyant qu'il quitte aussi son siège au sein du conseil d'administration, a appris l'AFP de source financière.

Un accord sur la sortie de M. Gubitosi a été approuvé par le conseil d'administration de Telecom Italia au cours d'une réunion qui a débuté dans l'après-midi.

M. Gubitosi ouvre ainsi la voie à l'entrée au conseil de son probable successeur, Pietro Labriola, 54 ans, qui assure pour l'heure les fonctions de directeur général et est à la tête de la filiale brésilienne de TIM.

Vivendi, premier actionnaire de Telecom Italia, avait milité en faveur d'une solution rapide à une situation incongrue, qui voyait l'ancien patron siéger au conseil d'administration et bloquer ainsi l'accès à un possible successeur.

La présence du directeur général au conseil d'administration s'impose d'autant qu'il doit examiner une proposition d'achat du fonds d'investissement américain KKR. Le fonds s'est dit prêt à débourser 10,8 milliards d'euros pour la totalité du groupe.

L'offre de KKR se situe bien au-dessus du cours de Bourse actuel (0,444 euro), mais est jugée trop basse par Vivendi, premier actionnaire de Telecom Italia, qui était entré au capital en 2015 à un prix moyen d'achat de 1,071 euro l'action.

Privatisé en 1997 par le gouvernement de Romano Prodi, Telecom Italia a assisté ces vingt dernières années à une valse continue de ses actionnaires et dirigeants.

Depuis sa privatisation, l'opérateur traîne le poids d'une dette trop lourde, et a enchaîné cette année de piètres résultats financiers. Tim a lancé ainsi mercredi son troisième avertissement sur résultats en un an.

afp/al