PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert mardi en ordre dispersé au lendemain d'une forte baisse des indices liée aux craintes de l'inflation durable sur fond de hausse soutenue des cours des matières premières et du pétrole.

Une quinzaine de minutes après les premiers échanges, l'indice Dow Jones gagne 3,98 points, soit 0,01%, à 32.821,36 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,07% à 4.197,87 points.

Le Nasdaq Composite, tombé lundi en "bear market" (marché baissier) avec un repli de 20,1% par rapport à son pic du 19 novembre, cède 0,19%, soit 24,58 points, à 12 806,38.

La tendance positive est soutenue essentiellement par des achats à bon compte sur les valeurs du tourisme et du transport aérien.

"Rien n'a vraiment changé. C'est un marché en dents de scie", note Sam Stovall, stratège investissements chez CFRA Research à New York.

"Cela contribue à la nervosité des investisseurs de voir le Nasdaq entrer en marché baissier (...) alors que la Fed n'a même pas encore commencé à augmenter les taux d'intérêt", ajoute-t-il.

L'indice CBOE de la volatilité, aussi appelé indice de la peur, continue de monter (+0,4%).

Les cours du pétrole, qui ont frôlé lundi des sommets de près de 14 ans, sont de nouveau en hausse mardi alors que la perspective de sanctions contre les importations russes suscite des inquiétudes sur l'offre mondiale.

Selon une source proche du dossier, les Etats-Unis pourraient annoncer dans la journée l'interdiction de toute importation de pétrole russe.

A l'ouverture de Wall Street, le baril de Brent se négocie à 129,4 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 125,3 dollars.

Le prix du nickel a, pour sa part, franchi pour la première fois de son histoire le seuil des 100.000 dollars la tonne, tandis que l'or évolue à plus de 2.000 dollars l'once et le palladium proche de ses récents records.

Le producteur de nickel Polymet Mining bondit de 35%, tandis que le producteur d'or Hycroft Mining s'envole de 263%.

Les groupes énergétiques comme Chevron, ExxonMobil, Callon Petroleum ou encore Occidental Petroleum prennent de 1,7% à 3%.

Le compartiment bancaire profite pour sa part de la remontée des rendements des bons du Trésor américain à dix ans au-dessus de 1,80% après un creux de deux mois touché lundi. Citigroup gagne 1,6% et Bank of America 1,2%.

Côté baisse, les poids lourds du numérique reculent à l'image de Tesla qui abandonne 1,5%.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)