TF1 (+7,86% à 8,10 euros) culmine en tête de l'indice SBF 120 à la faveur d'un relèvement d’opinion d'Oddo BHF, qui passe à Superformance tout en rehaussant son objectif de cours désormais fixé à 13 euros, contre 10 euros auparavant. "Nos estimations de BPA 2023-2025 sont relevées de 10% en moyenne sous l'effet d'un relèvement de nos attentes publicitaires, grâce à la montée en puissance de la nouvelle offre digitale TF1+ et d'une revue de notre modèle de coûts", détaille le broker, vantant un "bilan très sain" avec une trésorerie nette de 510 millions d'euros fin 2024.

"La nouvelle plateforme TF1+ (lancée le 8 janvier) nous semble très attractive et devrait permettre de générer une audience de première intention et plus simplement une consommation uniquement de rattrapage comme c'était le cas avec MyTF1", insiste Oddo BHF.

Dépôt d'une plainte à Bruxelles contre France Télévisions

Par ailleurs, TF1 a déposé une plainte auprès de la Commission européenne pour "aide d'État illégale" de la France en faveur de France Télévisions, a fait savoir l'AFP, confirmant une information du Figaro. "Le droit communautaire protège le financement des services publics, mais la règle est formelle : il faut des obligations clairement définies pour prétendre à ce financement", mettent en avant Frédéric Mion et Benoît Le Bret, avocats associés au sein du cabinet Gide, en charge du dossier, dans les colonnes du quotidien.

La suppression de la redevance TV qui est pour l'heure remplacée par l'affectation d'une fraction de TVA, constitue un point central de l'argumentaire de TF1.

"Ce changement des modalités de financement décidé par le législateur constitue une nouvelle aide d'État. Elle doit en principe faire l'objet d'une notification auprès de la Commission européenne avant sa mise en œuvre. Dans le cas contraire, elle est illégale ", poursuivent les deux avocats de la filiale de la chaîne du groupe Bouygues.

Ils dénoncent aussi une "double fraude fiscale". "Le nouveau mode de financement de France Télévisions l'oblige depuis 2022 à s'acquitter d'une taxe sur les salaires. Taxe que l'État compenserait de manière illégale au regard du droit européen, en augmentant la dotation budgétaire allouée au service public ", pointe Le Figaro.