La mer du Nord est plus que jamais une zone de conquête pour Total. Une dizaine de jours après avoir annoncé le rachat pour 7,45 milliards de dollars du danois Maersk Oil, filiale de A.P. Moller-Maersk et dont 80% des réserves sont en mer du Nord, le groupe pétrolier a annoncé la mise en production des champs gaziers d’Edradour et Glenlivet à l’ouest des îles Shetland, en Écosse. Ces gisements, acquis en 2014, sont situés dans près de 300 à 435 mètres de profondeur d'eau. Ils produiront 56 000 barils par jour d’équivalent pétrole.

Total en est l'opérateur avec 60% du projet, associé au danois Dong Energy (20%) et au britannique Scottish and Southern Energy (20%). Edradour et Glenlivet sont à proximité des champs de Laggan-Tormore mis en production en février 2016.

" Le démarrage des champs d'Edradour et Glenlivet démontre que Total réussit à mener des projets, en tirant parti des conditions de marché et en simplifiant l'ingénierie du projet pour en optimiser l'exécution. Celui-ci a pu être achevé en avance par rapport au calendrier initial et avec un budget réduit de 30% ", a commenté Arnaud Breuillac, directeur général Exploration-Production. " Ce développement contribue à la croissance de notre production en mer du Nord."

Lors du lancement de Laggan-Tormore, l'an dernier, le groupe avait annoncé son intention de lancer Edradour en 2017 et  Glenlivet en 2018.

Ces projets confirment la stratégie gazière de Total. Au début des années 2000, le gaz ne pesait que 35 % de la production du groupe. Il en représente environ la moitié aujourd'hui et dans un avenir proche, la compagnie en produira plus que de pétrole, notamment parce qu'il est plus facile de trouver des gisements de gaz.

Avec le rachat de Maersk Oil et ces nouvelles mises en production en Ecosse, Total entend enfin remplir son objectif de production, repoussé à plusieurs reprises, de 3 millions de bep/j, désormais fixé à 2019.

En Bourse, le titre ne réagit guère : il recule de 0,15% à 42,89 euros.