La province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, abrite un des plus grands gisements de gaz naturel découverts au cours de la décennie écoulée. Total, Exxon et d'autres groupes y ont investi massivement dans des projets de gaz naturel liquéfié qui pourraient bouleverser l'économie d'un des pays les plus pauvres du monde.

Mais cette région frontalière de la Tanzanie est aussi le théâtre d'une insurrection islamiste qui a fait des centaines de morts depuis 2017.

Selon les trois sources, les groupes pétroliers négocient avec le gouvernement de Maputo l'envoi de renforts militaires pour sécuriser leur activité

Ni le gouvernement mozambicain, ni les deux groupes n'ont souhaité faire de commentaire à ce sujet.

Total a néanmoins déclaré que la sécurité de ses employés était une priorité. "Nous travaillons avec les autorités compétentes (...) pour fournir un environnement de travail sûr et sécurisé à nos employés", a-t-il dit dans un communiqué.

Après le rachat des actifs africains de l'américain Anadarko en mai dernier, le PDG du groupe français, Patrick Pouyanné, a dit tabler sur "plus d'un milliard de dollars supplémentaires de cash-flows nets à partir de 2025" grâce au démarrage du projet Mozambique LNG.

(Emma Rumney et Bate Felix, version française Tangi Salaün)

Valeurs citées dans l'article : Total, Exxon Mobil Corporation