Uber vient de subir une sérieuse déconvenue au Royaume-Uni. En effet, la Cour suprême britannique a estimé que les chauffeurs Uber pouvaient être considérés comme des travailleurs salariés, donnant ainsi raison à un groupe d’une vingtaine de chauffeurs Uber. Cela signifie qu’ils pourraient avoir droit à des avantages sociaux liés au salariat, tels que des congés payés ou un salaire minimum. Evoluant en net repli en préouverture des marchés actions américains, le titre du géant des VTC s’est ressaisi depuis et avance désormais de 0,59% à 59,35 dollars.

En théorie, cette décision de la plus haute juridiction britannique pourrait pourtant faire boule de neige et augmenter de manière substantielle les coûts du géant américain de la réservation de voitures avec chauffeur (VTC). Rappelons qu'Uber n'est toujours pas rentable et a accusé une perte nette de 6,8 milliards de dollars l'an dernier.

" Nous respectons la décision de la Cour. Nous sommes décidés à faire plus et nous allons consulter tous nos chauffeurs en activité au Royaume-Uni pour comprendre les changements qu'ils veulent voir ", a déclaré Jamie Heywood, le patron d'Uber pour l'Europe du Nord et de l'Est.

Début novembre, c'était une importante victoire qu'avaient remporté en Californie les géants de la " gig economy " (" économies des petits boulots ") en conservant leur pilier fondateur, le statut de travailleur indépendant, grâce à un référendum.

Des améliorations pour les chauffeurs indépendants étaient néanmoins incluses dans la proposition du référendum, notamment concernant une forme de salaire minimum et une aide pour financer la couverture santé. Il ferait sens que ses améliorations soient étendues à d'autres territoires à l'avenir.