Londres (awp/afp) - Vodafone et Emirates Telecommunications Group (e&), devenu il y a un an premier actionnaire du groupe de téléphonie britannique, ont annoncé jeudi un accord de "partenariat stratégique".

Le groupe e&, qui a progressivement augmenté sa participation dans l'opérateur britannique depuis un an pour atteindre aujourd'hui 14,6% de l'entreprise, est officiellement désigné "actionnaire de référence de Vodafone" dans un communiqué.

Selon les termes de l'accord, le directeur général du groupe émirati Hatem Dowidar rejoindra le conseil d'administration de Vodafone en tant qu'administrateur non-exécutif, et le restera tant qu'e& conservera cette participation. L'entreprise pourra bénéficier d'un deuxième siège au CA si sa participation dépasse 20%.

En outre, e& s'engage à ne pas monter à plus de 24,99% de Vodafone mais aussi à l'inverse à ne pas céder plus de 3% des actions de Vodafone par période de douze mois au cours des deux prochaines années.

Le partenariat entre Vodafone et e& "permet également une collaboration dans un large éventail de domaines de croissance" alors que les entreprises "peuvent bénéficier de leurs échelles opérationnelles respectives et de leurs présences géographiques complémentaires", selon le communiqué.

Le titre de Vodafone reculait de 1,29% à 91,55 pence jeudi vers 09H30 GMT à la Bourse de Londres.

Cette annonce intervient une semaine après des informations de presse faisant état d'une fusion imminente à 15 milliards de livres de Vodafone avec la holding de Hong Kong CK Hutchison dans la téléphonie mobile au Royaume-Uni.

Vodafone, qui n'avait pas souhaité commenter ces informations, avait indiqué en octobre être en discussion pour fusionner ses activités dans le pays avec Three UK, filiale de CK Hutchison, afin d'allier leurs forces dans la 5G.

Vodafone, poids lourd du secteur en Europe, mène depuis plusieurs années une restructuration qui l'a notamment conduit à se recentrer sur l'Europe et l'Afrique.

Le groupe a publié en février un chiffre d'affaires légèrement effrité pour son troisième trimestre décalé à cause du ralentissement en Europe malgré une performance "résiliente en Afrique".

L'opérateur a confirmé le mois dernier Margherita Della Valle au poste de directrice générale, une fonction qu'elle occupait de façon intérimaire depuis le départ du précédent patron, Nick Read.

afp/fr