Francfort (awp/afp) - Le procès pénal de l'ancien patron de Volkswagen Martin Winterkorn, poursuivi dans le scandale des moteurs truqués, a été repoussé à la mi-septembre, en raison de la pandémie de Covid-19, a annoncé mercredi la justice allemande

Initialement programmé à partir du 25 février, puis repoussé une première fois au 20 avril, le début du procès se tiendra le 16 septembre "en raison de la situation actuelle de la pandémie du Covid-19", selon un communiqué du tribunal de Brunswick.

Confrontée à une troisième vague du virus, l'Allemagne a prolongé cette semaine jusqu'au 18 avril au moins ses mesures de restrictions contre le virus et le tribunal explique avoir tenu compte de la situation sanitaire.

M. Winterkorn et quatre autres anciens responsables du groupe devront répondre des accusations de "fraude en bande organisée" et "fraude fiscale aggravée".

Les comparutions doivent durer jusqu'à début juillet 2023, a précisé le tribunal.

Il s'agira du deuxième grand procès automobile en Allemagne dans le scandale du Dieselgate, qui a éclaté en septembre 2015, quand le constructeur a reconnu avoir truqué 11 millions de voitures pour qu'elles affichent des niveaux d'émission d'oxydes d'azote inférieurs à la réalité.

L'autre procès pénal en cours vise Rupert Stadler, ancien patron d'Audi, la filiale premium du groupe Volkswagen. Il est accusé de "fraude", "émission de faux certificats" et "publicité mensongère".

Le groupe Volkswagen a tiré un trait sous une grande partie du scandale avec une facture dépassant les 30 milliards d'euros, dont le plus gros a été payé aux Etats-Unis.

Sous la houlette de son actuel patron Herbert Diess, le groupe aux douze marques a annoncé en mars un plan offensif pour dominer le marché de la voiture électrique d'ici cinq ans.

afp/rp