Paris (awp/afp) - Europcar a annoncé mardi être en "discussions avancées" avec le constructeur allemand Volkswagen en vue de son rachat à un prix relevé valorisant la société de location à environ 2,5 milliards d'euros.

"En réponse à des rumeurs de marché, Europcar Mobility Group confirme être en discussions avancées avec un consortium composé de Volkswagen Group, Attestor Limited et Pon Holdings B.V. pour une opération sur son capital sous forme d'une éventuelle offre publique d'achat à un prix de l'ordre de 50 centimes d'euros par action", indique-elle dans un communiqué.

"Il n'y a aucune certitude quant à l'issue de ces discussions et la société tiendra le marché informé rapidement", précise Europcar mardi.

Volkswagen, contacté par l'AFP, n'a pas souhaité faire de commentaire.

Europcar avait en juin refusé une première offre de rachat de Volkswagen à 0,44 euro par action, le valorisant à 2,2 milliards d'euros, sans pour autant fermer la porte au constructeur allemand.

Volkswagen avait confirmé sa volonté de racheter une "majorité de parts" du loueur de voiture. En vue de cette transaction, le constructeur indiquait collaborer avec le fonds d'investissement britannique Attestor, et le spécialiste néerlandais de la mobilité Pon.

Jusqu'en 2006, Europcar appartenait à Volkswagen, qui l'a vendu pour 3,32 milliards d'euros à la société française d'investissements Eurazeo.

Malgré ce rachat, l'entreprise était restée proche de Volkswagen, lui commandant chaque année un tiers de sa flotte.

Cette offre intervient dans un contexte difficile pour Europcar, qui traverse une lourde crise, en raison de la chute du tourisme causée par la pandémie de coronavirus.

Un plan d'économies, prévu avant la pandémie, a été poussé à un milliard d'euros sur l'année 2020, pour éviter le sort de son concurrent Hertz, qui a fait faillite aux Etats-Unis.

Europcar a coupé dans sa flotte, descendant fin mars 2021 à 187.000 véhicules, soit -36% sur un an.

Cette crise a conduit Eurazeo à se retirer du capital, au profit des créanciers du groupe, cinq fonds américains et britanniques, dont les new-yorkais Anchorage (propriétaire des studios MGM) et Marathon.

afp/rp