Les estimations de l'IATA indiquent que le nombre total de passagers doublera en moins de 20 ans et atteindra le nombre renversant de 7,3 milliards d'ici 2034 (lien en anglais).

Pour répondre à la demande, les compagnies aériennes offriront plus de vols ou renouvelleront leurs flottes avec de plus gros avions. Le nombre de destinations desservies continuera lui aussi d'augmenter, de nouvelles routes ouvrant tous les ans. Pour tirer parti de cette hausse de la demande, les aéroports doivent s'agrandir et moderniser leurs infrastructures. Les défis sont immenses, mais les occasions d'affaires le sont encore plus!

Voilà pourquoi, en partie, la dernière réunion des représentants de l'industrie a connu un tel succès. Mi-mars, plus de 5 000 experts de l'aviation du monde entier ont participé à la conférence Passengers and Terminal Expo (lien en anglais), à Cologne, en Allemagne. WSP | Brinckerhoff était présente à cette conférence de trois jours avec deux experts invités à titre de conférenciers et quelque 15 membres de son personnel ayant assisté à des présentations.

« La croissance a été un thème de premier plan cette année. Tout le monde sentait que beaucoup de choses se produisent dans tous les secteurs », dit Tim Morrison, directeur, aviation pour WSP | Parsons Brinckerhoff au Royaume-Uni.

À la lumière des discussions ayant eu lieu à la PTE 2016, nous avons aussi demandé à nos pilotes comment ils entrevoyaient l'avenir de l'industrie. À quoi devons-nous nous attendre? Quels sont les défis qui devront être relevés?

Sécurité dans le ciel

Les problèmes de sécurité représentent certains des défis les plus complexes auxquels l'industrie doit faire face, ce qui a été malheureusement illustré quelques jours seulement après la conférence par les attentats de Bruxelles.

« Le terrorisme mondial est toujours présent et, historiquement, le secteur de l'aviation en a été une cible. Les aéroports, les gouvernements et les compagnies aériennes doivent trouver des moyens d'améliorer la sécurité tout en offrant des niveaux de service efficaces et en assurant le confort général des passagers », affirme Adam Martin, planificateur principal, aéroports pour WSP au Canada et pilote.

On doit atteindre un équilibre entre la sécurité invisible et le sentiment apparent de sécurité. Le mot clé ici est «équilibre». « Pourvu que les passagers soient conscients que la sécurité doit être relevée d'un cran ou deux et que des professionnels sont employés pour découvrir les solutions, on verrait des occasions d'augmenter le confort des passagers tout en augmentant aussi la sécurité », ajoute Joshua J. Horst, consultant en aviation pour WSP au Canada.

Malgré les attentats, il ne faut pas oublier que l'industrie est ultra-sécuritaire comparativement à d'autres modes de transports. Mondialement, on note très peu d'incidents, mais puisque la croissance du secteur se poursuit, une plus grande pression devrait s'exercer à l'avenir sur l'aspect sécuritaire.

C'est ce qui explique l'importance des mesures réglementaires. Elles permettent aux pilotes et aux passagers d'évoluer dans un environnement sûr. « La tendance de nombreux gouvernements à adopter l'autoréglementation signifie probablement qu'on devra remplir plus de paperasse», remarque Adam Martin.

On ne doit pas oublier cependant que l'attentat de Bruxelles s'est produit dans un secteur accessible à tous, avant les contrôles… Les autorités sont confrontées à une tâche difficile. « Les passagers doivent être assurés que toutes les mesures sont prises pour éviter une catastrophe dans le ciel, mais ces mesures ne doivent pas être intimidantes. Voilà un équilibre difficile à atteindre », affirme Tim Morrison. Ce peut sembler être évident, mais les passagers doivent aussi se sentir les bienvenus dans les aéroports.

L'expérience est essentielle

L'expérience globale des passagers représente un autre gros défi pour les propriétaires et exploitants des aéroports. « Ce qu'on dit, c'est qu'on doit cesser le traitement gens et favoriser la relation avec les clients », souligne Tim Morrison.

On doit rendre le processus plus simple et, concurremment, transformer l'expérience pour que le temps d'attente ne soit pas vécu comme du temps perdu.

« Pensant à un grand aéroport, je pense souvent à l'innovation, à la complexité et aux technologies de pointe, mais je pense aussi à une transition fluide entre les airs, la terre et les espaces communs. Le trajet influe sur ma vision des choses, comme pour tout autre voyageur », explique Joshua J. Horst.

L'idée maîtresse consiste à changer la perception qu'ont les gens des aéroports, à leur montrer que ce sont eux aussi des destinations. Ce que cela signifie, c'est que les passagers doivent désirer passer plus de temps (et dépenser plus d'argent) dans les aéroports. On atteint ce but en offrant une meilleure nourriture et de meilleures boissons, plus de services, plus de marques de luxe, etc.

À cet égard, les aéroports européens et asiatiques semblent avoir une longueur d'avance. « L'offre de commodités pour les passagers, comme des hôtels de court séjour (quelques heures, pour se reposer), des casinos, des restaurants prestigieux, des salons de beauté, etc., présente des lacunes dans de nombreux aéroports nord-américains. Ces commodités permettent d'améliorer l'expérience des passagers et contribuent aussi aux revenus globaux de l'aéroport », explique Adam Martin.

La chose est vraie pour les voyageurs tout comme pour les gens qui les accompagnent. Même chose pour les passagers qui arrivent, lesquels sont souvent négligés. « Ils ont besoin d'un lieu de décompression. L'idée consiste à maximiser le temps passé à l'aéroport. Si rien n'est fait, c'est une occasion ratée », constate Tim Morrison.

Durabilité et aspects économiques

Nous vivons dans un monde concurrentiel, et les aéroports, comme toute autre entreprise commerciale, se concurrencent à l'échelle mondiale. C'est particulièrement le cas pour les grands aéroports, qui désirent devenir le centre de choix pour les passagers et pour les compagnies aériennes.

« Puisque le transport aérien soutient la croissance économique en reliant les marchés mondiaux, il est peu probable que la pression commerciale exercée sur l'industrie de l'aviation évoluera de beaucoup dans un monde où les entreprises mondiales deviennent monnaie courante», résume Adam Martin.

Mais à mesure que les aéroports se transforment en destinations, ils doivent surveiller leurs émissions de carbone (en anglais seulement). Le défi qui se pose consiste à déterminer comment construire ou moderniser tout en ayant une incidence minimale sur la nature.

Pour y faire face, on encourage les aéroports du monde entier à participer à un programme d'accréditation qui reconnaît leurs efforts en matière de gestion et de réduction de leurs émissions de carbone. Le programme Airport Carbon Accreditation (accréditation carbone des aéroports) est administré par WSP | Parsons Brinckerhoff, au nom du CIA EUROPE. À ce jour, plus de 150 aéroports à l'échelle mondiale ont été accrédités.

Les experts de WSP | Parsons Brinckerhoff ont travaillé sur de nombreux projets d'aviation. La condition primordiale consiste à faire en sorte que les activités et les éléments de design de l'aéroport sont efficaces et améliorent l'expérience des passagers tout en s'assurant que l'empreinte carbone de l'aéroport reste minimale.

La Sté WSP Global Inc. a publié ce contenu, le 13 avril 2016 et est seule responsable des informations qui y sont renfermées. Les contenus ont été diffusés non remaniés et non révisés, le 13 avril 2016 21:36:29 UTC.

Le document original est consultable sous: http://www.wsp-pb.com/fr/Qui-nous-sommes/Dans-les-medias/Actualites/2016/Lindustrie-de-laviation-fait-face-a-des-defis-de-croissance/