Genève (awp) - Le président de la Banque nationale suisse (BNS), Thomas Jordan, a gagné 982'000 francs suisses en 2023, contre 1 million l'année précédente, hors cotisations sociales de l'employeur, montre le rapport annuel de l'institution publié mardi.

Son vice-président Martin Schlegel a perçu la même somme, contre 396'900 francs suisses en 2022.

Fritz Zurbrügg, qui a été vice-président jusqu'à la fin juillet 2022, s'est vu pour sa part verser la somme la moins importante du directoire, à savoir 125'000 francs suisses contre 993'400 l'année antérieure.

Autre membre de la direction jusqu'à la fin juin l'an dernier, l'économiste Andrea Maechler, a quant à elle touché 656'700 francs suisses, contre 958'700 en 2022.

Les membres suppléants ont eux gagné au total plus de 2 millions, contre 1,73 million l'année précédente.

Dans son rapport annuel, la BNS indique par ailleurs avoir été plus active sur le marché des changes "afin de garantir des conditions monétaires appropriées". En termes nets, elle a vendu des devises pour une contre-valeur de 132,9 milliards de francs suisses sur l'ensemble de l'année, contre 22,3 milliards en 2022.

"Ces ventes de devises ont contribué à renforcer la valeur du franc, qui, dans un premier temps, a augmenté dans une proportion similaire aux écarts d'inflation avec l'étranger. En empêchant le franc de se déprécier en termes réels, cette évolution a favorisé le resserrement des conditions monétaires", souligne le rapport.

Vers la fin de l'année, le taux d'inflation ayant considérablement reculé, les prévisions d'inflation publiées lors de l'examen de la situation économique et monétaire de décembre ont permis d'envisager une stabilité des prix durable, selon la BNS.

La Banque nationale a donc fait savoir que ses interventions sur le marché des changes ne portaient plus prioritairement sur la vente de devises.

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