MOSCOU, 7 juin (Reuters) - Dimitry Goudkov, éminent politicien de l'opposition russe et ancien élu du Parlement, a déclaré dimanche qu'il avait quitté la Russie après avoir été averti par des personnes proches du Kremlin qu'il serait arrêté à nouveau s'il restait dans le pays.

Cette annonce intervient alors que de nombreux opposants au pouvoir russe, principalement des alliés d'Alexeï Navalny, ont quitté le pays face à la nouvelle vague de répression menée par les autorités suite aux manifestations demandant la libération de prison de Navalny.

Dimitry Goudkov, brièvement détenu la semaine dernière pour des accusations de manquement de remboursement d'un prêt, qu'il dément, a indiqué sur les réseaux sociaux qu'il se rendait en Ukraine.

"J'approche Kiev où j'ai des réunions et des apparitions télévisées prévues de longue date", a-t-il dit via Telegram. "Plusieurs sources proches de l'administration présidentielle ont déclaré que si je ne quittais pas le pays, mon affaire judiciaire bidon aurait des suites allant jusqu'à mon arrestation".

Le Kremlin assure que les récentes arrestations de politiciens, dont celle de Dimitry Goudkov, n'ont pas de motivations politiques et n'ont pas pour but de réduire l'opposition à néant, en amont des élections législatives de septembre. (Maria Tsvetkova; version française Jean Terzian)