PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir sans grand changement et les Bourses européennes reculent légèrement mardi à mi-séance, animées principalement par les résultats de sociétés à la veille du rendez-vous de la Réserve fédérale.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street sans grand changement pour le Dow Jones et en hausse d'environ 0,15% pour le S&P-500 et le Nasdaq qui ont tout deux affiché des records de clôture lundi.

À Paris, le CAC 40 perd 0,11% à 6.268,42 points vers 11h20 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,28% malgré le relèvement de la prévision de croissance par le gouvernement allemand pour cette année. À Londres, le FTSE abandonne 0,12%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,13%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,21% et le Stoxx 600 de 0,14%.

Dans l'ensemble, les investisseurs restent prudents alors que la Réserve fédérale va entamer sa réunion de deux jours au terme de laquelle la banque centrale devrait confirmer mercredi qu'elle maintiendra sa politique monétaire pour soutenir l'économie.

Les prochains jours seront aussi animés par la première estimation du PIB de la zone euro et des Etats-Unis et par des centaines de publications de résultats des deux côtés de l'Atlantique.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Tesla perd 3% en avant-Bourse, le chiffre d'affaires du constructeur automobile n'ayant que légèrement dépassé les attentes du marché au premier trimestre.

General Electric et Eli Lilly sont également indiqués en baisse après leurs résultats.

Alphabet, maison-mère de Google, et Microsoft publieront leurs trimestriels après la clôture.

"En dehors des chiffres d'affaires, qui devraient être spectaculaires, l'attention se portera surtout sur leurs perspectives de croissance à mesure que l'économie redémarre," a déclaré Jeffrey Halley, analyste senior chez Oanda.

VALEURS EN EUROPE

Dans l'actualité des résultats, particulièrement riche ce mardi, Michelin perd 2,85% après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel conforme aux attentes et la confirmation jugée prudente de ses perspectives pour cette année.

Schneider Electric avance de 0,53% après avoir revu à la hausse ses objectifs financiers pour 2021. A l'inverse, bioMérieux, lanterne rouge du Stoxx 600, cède 8,00% après avoir abaissé ses prévisions

La banque suisse UBS perd 3,08% après avoir enregistré une charge de 774 millions de dollars au T1 liée à la chute du fonds Archegos tandis que HSBC gagne 2,73% à Londres après la publication d'un bénéfice supérieur aux attentes.

Hors résultats, le titre EDF grimpe de 5,55% après des informations évoquant un accord proche en vue de la réorganisation du groupe français, selon des sources de marché.

Tarkett s'envole de 26,42% à la suite d'une offre impliquant une prise de participation de la société d'investissement Wendel et jugée favorablement par les analystes.

TAUX/CHANGES

Les rendements obligataires de référence sont pratiquement inchangés, à -0,251% pour le Bund allemand à dix ans et à -0,0006% pour son équivalent français.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans gagne tout juste un point de base à 1,5827%.

Les investisseurs suivront avec attention le déroulement en fin de journée de l'adjudication par le Trésor américain de 62 milliards de dollars de titres à sept ans car la faiblesse de la demande lors de l'opération équivalente de février avait déclenché un mouvement de ventes massif.

L'indice qui mesure les fluctuations du dollar face à six devises de référence est en hausse de 0,07%

L'euro est inchangé à 1,2079 dollar, proche du pic de deux mois atteint lundi à 1,2116.

PÉTROLE

Le pétrole est en légère hausse avant une réunion de l'Opep+ avancée à ce mardi au lieu de mercredi dans un marché toujours préoccupé par la crise du coronavirus en Inde, au Japon et au Brésil.

Le baril de Brent gagne 0,62% à 66,06 dollars et celui de brut léger américain 0,79% à 62,4 dollars.

MÉTAUX

Le cours du cuivre a touché un plus haut depuis mars 2011 sur le London Metal Exchange à 9.965 dollars la tonne, les inquiétudes concernant l'impact sur l'approvisionnement des grèves au Chili, plus grand producteur mondial, associées à une forte demande renforçant les prévisions de pénurie cette année.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga