* Les titres GE et AMD en baisse après leurs résultats

* Google et Honeywell montent après des résultats meilleurs que prévu

* Le sentiment du consommateur américain inférieur aux attentes

* Le Dow Jones a gagné 0,73%, le S&P-500 1,03%, le Nasdaq 1,57%

* Sur la semaine, le Dow a pris 0,9%, le S&P 0,5% et le Nasdaq 0,4% (Actualisé avec l'euro/dollar, le pétrole et l'or)

par Angela Moon

NEW YORK, 18 juillet (Reuters) - Wall Street a nettement rebondi vendredi en clôture après avoir accusé la veille sa plus forte baisse depuis le 10 avril, dans un marché qui reste néanmoins très préoccupé par les tensions internationales en Ukraine et dans la bande de Gaza.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a réclamé vendredi une enquête internationale sur la destruction du Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui s'est écrasé jeudi dans une zone de conflit de l'est de l'Ukraine, faisant 298 morts.

Les Etats-Unis ont déclaré à l'Onu ne pas exclure que la Russie ait fourni une aide aux séparatistes pro-russes pour tirer un missile sol-air SA-11 qui est probablement, selon Washington, la cause du crash de l'avion. (voir )

Londres a appuyé la thèse américaine.

Par ailleurs, l'armée israélienne a intensifié vendredi son offensive terrestre dans la bande de Gaza, mobilisant artillerie, chars d'assaut et infanterie pour tenter de porter un nouveau coup aux forces du Hamas.

L'indice Dow Jones a fini en hausse de 123,37 points, soit 0,73%, à 17.100,18 points. Le S&P-500, plus large, a pris 20,10 points, soit 1,03%, à 1.978,22. Le Nasdaq Composite a avancé de 68,70 points (+1,57%) à 4.432,15. Sur la semaine, le Dow a pris 0,9%, le S&P 0,5% et le Nasdaq 0,4%.

L'indice CBOE de volatilité, ou "indice de la peur", a reperdu 16% à 12,21 points, après avoir bondi en avant de 32% la veille à 14,54, sa plus forte hausse depuis avril 2013, tout en restant sous sa moyenne historique qui se situe autour de 20.

"A priori, (le rebond) semble surprenant étant donné le caractère impitoyable du courant de ventes sur le marché hier, mais le contexte plus large laisse émerger de nombreux thèmes d'achat", estime Peter Kenny (Clearpool Group à New York).

"Nous avons une économie en croissance - de nombreux indicateurs le confirment - nous sommes en pleine saison des résultats (...) et les nouvelles (géopolitiques) de ces derniers jours ont certes une importance capitale, mais elles ne déterminent pas les décisions d'investissement", ajoute-t-il.

AMD A DÉVISSÉ DE PLUS DE 16%

Du côté des fusions et acquisitions, Abbvie a pris 2,6%. Le groupe pharmaceutique est enfin parvenu à mettre la main sur le britannique Shire pour environ 32 milliards de livres (40,5 milliards d'euros).

Les valeurs technologiques ont affiché la plus forte hausse sectorielle du jour, portées par Google qui a grimpé de 3,72% après des résultats au-dessus des attentes. Facebook a pris 3% dans son sillage.

Après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux prévisions des analystes financiers, IBM a fini sur une note stable, ses prévisions pour sa branche de logiciels ayant déçu les investisseurs

A la baisse, le fabricant de puces Advanced Micro Devices , dans le rouge au deuxième trimestre, a dévissé de 16,19%.

General Electric a reculé de 0,56% après des résultats trimestriels conformes aux attentes.

Honeywell, qui a relevé son objectif de bénéfice par action annuel et publié des résultats en hausse, a pris 1,73%.

L'EURO BRIÈVEMENT SOUS 1,35 DOLLAR

Les résultats des sociétés du S&P sont prévus en hausse de 5% en moyenne au deuxième trimestre, selon les données Thomson Reuters, en retrait par rapport à la hausse de 8,4% attendue début avril. Le chiffre d'affaires est prévu en hausse de 3,2%.

Les données de Thomson Reuters montrent aussi que sur les 82 sociétés du S&P ayant publié leurs résultats, 68,3% d'entre elles ont fait mieux que prévu, une proportion globalement conforme à la moyenne des quatre derniers trimestres qui est de 67% et supérieure au taux moyen constaté depuis 1994.

Sur le plan macroéconomique, un sentiment du consommateur américain de juillet et un indice des indicateurs avancés tous deux moins bons que prévu n'ont pas découragé les investisseurs de revenir aux achats. et

Sur le marché des changes, l'euro est repassé brièvement sous la barre de 1,35 dollar pour la première fois depuis février, alors que la Banque d'Italie a abaissé sa prévision de croissance 2014 et que le dollar profite de son statut de valeur refuge face aux fortes tensions géopolitiques.

L'or retombe de 1% sur des prises de bénéfices après ses gains de 1,5% jeudi en réaction au crash du Boeing malaysien.

Sur le front du pétrole, le Brent et le brut léger américain ont également été victimes de prises de profits après les gains de la veille déclenchés par le crash de l'avion en Ukraine. (avec Chuck Mikolajczak, Juliette Rouillon pour le service français)