* Le Dow a pris 0,02%, le S&P-500 0,04% et le Nasdaq 0,24%

* Records en séance pour S&P-500 et Nasdaq

* Le titre du laboratoire Endo s'envole (Répétition sans changement d'une dépêche diffusée mardi soir)

par Noel Randewich

NEW YORK, 10 août (Reuters) - Le Standard & Poor's-500 et le Nasdaq ont encore battu des records en séance mardi à la Bourse de New York mais Wall Street a finalement terminé sans grand changement, freinée par le recul des cours du pétrole.

L'indice Dow Jones a pris 3,76 points, soit 0,02%, à 18.533,05. Le S&P-500, plus large et principale référence des investisseurs, a avancé de 0,85 point, soit 0,04%, à 2.181,74 après un nouveau plus haut en séance à 2.187,66 en début de journée.

Le Nasdaq Composite a progressé un peu plus vigoureusement avec un gain de 12,34 points, soit 0,24%, à 5.225,48, un record de clôture qui est toutefois en deçà du pic historique à 5.238,54 atteint en première partie de séance.

Depuis qu'il a battu le 11 juillet un record en séance qui tenait depuis plus d'un an, le S&P-500 a continué de manière régulière à repousser ses limites.

"L'important, c'est que le marché continue à atteindre de nouveaux plus hauts, certes en séance et petit à petit, mais la tendance du marché est intacte", souligne Bucky Hellwig, vice-président de BB&T Wealth Management.

Même si les valorisations des entreprises cotées sont élevées, les investisseurs parient sur le fait que les taux resteront bas encore un certain temps.

"Nous allons probablement consolider puis repartir vers le haut", prédit John Canally, chez LPL Financial. "La probabilité d'une récession aux Etats-Unis est faible. La probabilité d'une récession mondiale est faible. Les banques centrales coopèrent."

L'indice de volatilité du CBOE, surnommé "l'indice de la peur" sur les marchés américains, a certes augmenté mardi mais il est auparavant tombé à un creux d'un an, à 11,02.

Les volumes ont été faibles, avec 5,99 milliards de titres échangés contre une moyenne de 6,48 milliards sur les 20 séances précédentes.

WALT DISNEY RECHERCHÉ AVANT SES RÉSULTATS

Aucun des 10 grands indices sectoriels du S&P n'a affiché de forte variation.

Le repli le plus fort a été subi par les valeurs de l'énergie (-0,5%) en raison de la rechute des cours du pétrole sur fond d'inquiétudes persistantes sur un excès d'offre mondiale.

Une fois n'est pas coutume, le secteur de la santé a été porté par l'envolée de près de 22%, à 22,16 dollars, du titre Endo International, qui en était la pire composante cette année avec un plongeon de plus de 70% jusqu'alors depuis le 1er janvier.

Le laboratoire pharmaceutique a publié lundi soir des résultats meilleurs que prévu, avec notamment un bond de ses ventes de génériques aux Etats-Unis, et il a réaffirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Autre valeur en vue, Microchip Technology, qui a pris 7,06% à 60,63 dollars après un record à 61,97 dollars. Plusieurs courtiers ont nettement relevé leur objectif de cours à la vue des ventes trimestrielles meilleures que prévu réalisées par le fabricant de puces, qui a contribué à la performance positive de l'ensemble du secteur technologique (+0,19%).

News Corp, le groupe de médias de Rupert Murdoch, s'est aussi distingué avec une progression de 3,74% à 13,32 dollars à la suite d'une hausse surprise de 5,1% de son chiffre d'affaires trimestriel grâce à une forte croissance de ses activités dans le numérique.

Avec un gain de 0,96%, Walt Disney a affiché la plus forte hausse du Dow Jones dans l'attente de la publication de ses résultats trimestriels après la clôture.

Le groupe de divertissement a ensuite publié un bénéfice et un chiffre d'affaires trimestriels meilleurs que prévu, ce qui n'a guère fait bouger le titre en après-Bourse.

Sur le marché obligataire, le rendement à 10 ans des obligations du Trésor américain a reculé à 1,547% après l'annonce d'une baisse inattendue de la productivité non-agricole aux Etats-Unis au deuxième trimestre, ce qui incite les investisseurs à réduire leurs anticipations d'inflation.

Après quatre jours de progression, le dollar s'est replié de 0,26%, à 96,147, face à un panier de devises de référence . Il a notamment cédé du terrain face à l'euro, repassant au-dessus de 1,11 dollar. (Bertrand Boucey pour le service français)