(Actualisé avec volumes, autres marchés)

* Le Dow a perdu 0,25%, le S&P-500 0,47%, le Nasdaq 1,03%

* Prises de bénéfice après un rally de 3 jours, le premier de 2016

* Wal-Mart (-3%) tire la cote à la baisse après ses résultats

* IBM (+5%) permet au Dow de limiter la casse

* Apple et les biotechs plombent le Nasdaq

par Lewis Krauskopf

NEW YORK, 18 février (Reuters) - Wall Street a fini en baisse jeudi, sous le coup de résultats décevants du géant de la distribution Wal-Mart et de prises de bénéfice après trois jours de hausse, une série qui ne s'était pas encore produite en 2016.

L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a cédé 40,40 points, soit 0,25% à 16.413,43 et le Standard & Poor's 500 , plus large, a perdu 8,99 points ou 0,47%, à 1.917,83.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a reculé de son côté de 46,53 points (1,03%) à 4.487,54.

Le S&P restait sur un gain de 5,3% en trois séances, sous l'impulsion des valeurs financières et de l'énergie, mais il accuse encore depuis le 1er janvier une baisse de 6,2% qui témoigne de la volatilité des marchés en ce début d'année.

Wal-Mart a décroché de 3,01% à 64,12 dollars après l'annonce d'un résultat trimestriel en baisse, accompagné de prévisions peu engageantes. Le titre a tiré à la baisse le Dow Jones et le secteur des valeurs de consommation.

IBM, en hausse de 5,04% à 132,45 dollars, a toutefois permis au Dow de limiter ses pertes. Le groupe de services informatiques a bénéficié d'un relèvement de recommandation de Morgan Stanley et de l'annonce d'une acquisition sur le marché porteur des données médicales .

"Les valeurs qui avaient le plus monté ces trois derniers jours, à savoir les financières, l'énergie et les biotechs, sont celles qui reculent le plus aujourd'hui. Cela fait sens et on peut donc résumer la situation à des prises de bénéfice", commente Aaron Jett, en charge de la recherche actions chez Bel Air Investment Advisors à Los Angeles.

Les cours du pétrole ont reflué par rapport à leurs plus hauts du jour après l'annonce d'un gonflement des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière et ils s'enfonçaient dans le rouge après la clôture du Nymex, le Brent de mer du Nord passant sous les 34 dollars.

Les indicateurs économiques du jour ont été plutôt positifs, avec les nouvelles inscriptions au chômage qui ont enregistré un recul inattendu la semaine dernière et l'indice d'activité de la Fed de Philadelphie revenu à son meilleur niveau en six mois, tout en restant sous zéro.

BOISE CASCADE PLONGE DE 29%

Huit des dix grands indices sectoriels S&P ont fini dans le rouge, à commencer par celui de l'énergie qui a lâché 0,93%. L'indice de la santé a cédé 0,69% et celui des financières 0,61%.

L'indice Nasdaq Biotech a chuté de 2,63%, tirant le Nasdaq Composite à la baisse de concert avec Apple qui a cédé 1,9%.

Le fabricant de puces Nvidia a bondi de 8,6% dollars après l'annonce d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes. L'équipementier des réseaux Brocade Communications, recherché pour les mêmes raisons, s'est adjugé 13,5%, sa plus forte hausse depuis août 2013.

A la baisse, le laboratoire pharmaceutique Perrigo a perdu 10,2% et le câblo-opérateur Dish Network a cédé 6,3% en réaction à des résultats inférieurs. La sanction a été plus lourde encore pour le groupe papetier Boise Cascade , dont le titre s'est effondré de 29% à 13,89, après un plus bas record à 13,80.

Sur 419 entreprises du S&P-500 qui ont publié leurs trimestriels à ce stade, 68% ont fait mieux que prévu, en ligne avec la moyenne de 69% sur les quatre derniers trimestres.

Quelque 8,1 milliards de titres ont changé de mains sur les différentes plates-formes américaines, à comparer à une moyenne de 9,5 milliards lors des 20 dernières séances.

La baisse de Wall Street a profité au marché obligataire, où le rendement de l'emprunt à 10 ans a reflué de six points de base à 1,76%, et à l'or qui gagnait plus de 2% en fin de journée. Le dollar a en revanche limité sa progression à 0,1% face à un panier de grandes devises et même reculé de 0,75% face au yen, affaibli par des déclarations d'un responsable de la Réserve fédérale pour qui il ne serait pas judicieux de relever encore les taux d'intérêt dans un avenir proche. (avec Abhiram Nandakumar à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)