PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse jeudi à l'ouverture dans le sillage des marchés américains, les investisseurs mettant temporairement de côté les incertitudes liées à la pandémie et à l'inflation.

D'après les contrats à terme, le CAC 40 parisien pourrait gagner 0,43% à l'ouverture, le Dax à Francfort prendrait 0,23%, le FTSE à Londres avancerait de 0,22% et l'EuroStoxx 50 de 0,49%.

Les marchés actions européens ont terminé la journée de mercredi en ordre dispersé dans un climat de prudence dû aux craintes sanitaires avec le durcissement des mesures contre le COVID-19 dans plusieurs pays du continent.

La séance du jour devrait être plus calme qu'à l'accoutumée en raison de la fermeture de Wall Street pour la fête de Thanksgiving. La Bourse de New York rouvrira vendredi mais seulement pour une demi-journée.

Les investisseurs suivront toutefois le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) à 12h30 GMT, qui sera suivi une heure plus tard d'une intervention de la présidente de l'institution, Christine Lagarde, dans le cadre de la conférence juridique annuelle de la banque centrale.

La croissance de l'économie allemande, seule statistique importante du jour, a été revisée en baisse au troisième trimestre, à 1,7% contre 1,8% en première estimation.

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

A Wall Street mercredi, le Dow Jones a fini inchangé à 35.804,38 points tandis que le Nasdaq (+0,44%) et le S&P-500 (+0,23%) ont progressé, tirés par les valeurs technologiques.

Côté valeurs, Gap (-24%) et Nordstrom (-29%) ont terminé dans le rouge après la publication de résultats trimestriels décevants.

L'indice du secteur de la consommation discrétionnaire du S&P-500 a pris 0,2% alors que des données ont montré une hausse plus forte que prévu de la consommation des ménages américains en octobre.

D'autres statistiques officielles ont montré un recul des inscriptions hebdomadaires au chômage, tandis que la croissance de l'économie américaine au troisième trimestre a été révisée à la hausse.

EN ASIE

L'indice Nikkei à la Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,67%, la forte baisse lors de la précédente séance favorisant des rachats à bon compte.

"La baisse de mercredi, qui n'avait pas de raisons claires, a été plus importante que prévu et le gain d'aujourd'hui est un rebond. Les fondamentaux de la croissance intérieure sont relativement solides, avec la pandémie qui touche à sa fin au Japon, et la demande de services qui va croître", a déclaré Ikuo Mitsui, gérant de fonds chez Aizawa Securities.

Les Bourses de Chine continentale ont clôturé en repli: le CSI300 a cédé 0,4% et l'indice composite de Shanghai 0,24%.

CHANGES

Le dollar, en léger recul face à un panier de devises de référence, reste proche du pic depuis juillet 2020 atteint mercredi, les cambistes attribuant la fermeté du billet vert aux divergences de politiques monétaires entre les Etats-Unis et d'autres économies développées.

Alors que la BCE et la Banque du Japon restent sur un biais accommodant, plusieurs responsables de la Réserve fédérale ont indiqué qu'ils étaient prêts à envisager un resserrement plus rapide des mesures de soutien de la banque centrale ainsi qu'un relèvement plus rapide des taux d'intérêt en cas de persistance d'une inflation élevée, montre le compte-rendu de la réunion de novembre.

L'euro remonte à 1,122 dollar après un creux de plus de 16 mois la veille, à 1,1184.

TAUX

Sur le marché obligataire américain, fermé ce jeudi, le rendement à dix ans a atteint mercredi en séance un plus haut de cinq semaines à 1,6930% après la publication d'indicateurs suggérant une amélioration du marché du travail et des dépenses de consommation aux Etats-Unis.

Le rendement du Bund à dix ans est stable, à -0,22% dans les premiers échanges.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont relativement stables, les investisseurs attendant de voir comment l'Opep+, qui se réunit la semaine prochaine, réagira face au recours aux stocks stratégiques par les principaux pays consommateurs de brut.

Le baril de Brent est stable à 82,25 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule légèrement à 78,26 dollars.

(édité par Bertrand Boucey)

par Laetitia Volga