Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent en hausse ou proches de l'équilibre vendredi, dernière séance de 2023, année où de nombreuses places financières ont battu des records, ou fortement progressé, notamment dans les deux derniers mois.

Wall Street a entamé la séance proche de l'équilibre: vers 14H40 GMT, le Dow Jones grappillait 0,03%, le Nasdaq 0,07%, le S&P 500 0,06%. Jeudi, le Dow Jones a établi un nouveau record en clôture, alors le S&P 500 tutoie son sommet de janvier 2022.

Les places boursières européennes montaient, assurant pour la plupart un gain sur la semaine. Paris gagnait 0,33%, Francfort glanait 0,30%, Milan 0,37% et Zurich 0,54%.

Sur l'année, Paris gagne près de 17%, Francfort, dont l'indice est calculé en dividendes réinvestis contrairement à Paris, 20% et Milan 28%. Les indices pan-européens Eurostoxx 50 (+19%) et Eurostoxx 600 (+12,82%) signent tous deux leur troisième meilleure performance sur les dix dernières années.

A Londres, le FTSE 100, principal indice, a déjà terminé son année (+0,14%), ne faisant qu'une demi-séance pour le dernier jour de cotation. Il a clôturé à 7.733,24 points, signant une petite progression de 3,78% sur l'ensemble de l'année.

La hausse est "dérisoire" par rapport à ses pairs, relève Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown, notant qu'après des sommets en février, dépassant notamment les 8.000 points pour la première fois, l'indice était retombé et "a eu du mal à retrouver sa forme".

"Si les conséquences du Brexit se sont atténuées, la stagnation de l'économie britannique et la volatilité de la scène politique (britannique) de ces dernières années semblent rebuter les investisseurs", selon elle.

En Asie, l'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo n'a pas brillé vendredi (-0,22%), mais il a signé une progression de 28,2% en 2023, meilleure performance annuelle depuis dix ans, grâce à divers facteurs dont la baisse du yen et un retour en grâce auprès d'investisseurs étrangers.

A Hong-Kong, le Hang Seng a vécu une quatrième année de déclin (-13,82%).

Dopées en début d'année par les possibilités de réouverture de la Chine puis les nouvelles perspectives offertes par l'intelligence artificielle, les Bourses mondiales ont progressé jusqu'à la fin du printemps, malgré la frayeur née des faillites de banques régionales américaines en mars.

L'été s'est avéré plus difficile, face à des banques centrales qui n'ont pas relâché la pression ni dans les actes ni dans les paroles pour combattre l'inflation, notamment par la hausse des taux directeurs, leur principal outil.

Mais des commentaires plus avenants des banquiers centraux ont permis aux marchés de se projeter vers des baisses de taux directeurs dans les premiers mois de 2024, permettant remontée des actions et chute des taux d'intérêt.

Rolls-Royce, force motrice de Londres

Parmi les valeurs vedettes de la place de Londres cette année, le groupe industriel britannique Rolls-Royce, en plein redressement, a vu son cours de Bourse multiplié par plus de trois sur l'année. Il est suivi par la chaîne britannique Marks and Spencer (M&S) (+120,92%) et du groupe d'ingénierie Melrose Industries (+ 89,78%).

Mauvaise année pour pétrole et gaz

Les prix du pétrole évoluent en légère hausse vendredi, mais sans parvenir à accroître leurs gains avec l'apaisement des craintes de rupture d'approvisionnement par la mer Rouge, et le gaz naturel européen s'apprête, lui, à finir 2023 en forte baisse.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, en son premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 0,39%, à 77,45 dollars.

Son équivalent américain, le baril de WTI, pour livraison en février, gagnait 0,19%, à 71,91 dollars.

Les deux références mondiales du pétrole sont en passe de terminer l'année en baisse d'environ 10%.

Le gaz européen a lui perdu 57% de sa valeur et tournait autour de 32 euros le mégawattheure vendredi.

L'euro montait de 0,10% à 1,1072 dollar. Sur l'année, le dollar index, qui compare le billet vert à un panier de monnaies, a perdu plus de 2%.

Le bitcoin grappillait 0,78%, à 42.800 dollars. Sur l'année, le cours de la cryptomonnaie phare a été multiplié par 2,5. Mais en 2022, elle avait chuté de près de deux tiers.

afp/al